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Gabon: Pizza Hut, KFC, Paul, ces opérateurs qui entendent booster le secteur de la restauration

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En dépit d’un contexte économique particulièrement tendu, le Gabon continue d’attirer de nombreux investisseurs notamment dans l’industrie à l’image du géant nigérian Dangote Cement, et dans la restauration avec les arrivées successives des franchises de magasins  Paul, KFC et plus récemment Pizza Hut. Désireux de booster un secteur de la restauration en crise malgré un réel potentiel, ces derniers entendent s’inscrire sur la durée dans le paysage.

Si la Covid-19 a profondément marqué un secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui affichait déjà en 2019 des résultats mitigés avec un chiffre d’affaires de 43 milliards de FCFA y compris l’hébergement, elle a surtout créé un monde d’opportunités pour de nouveaux opérateurs économiques. C’est le cas des chaînes de restauration rapide américaines Pizza Hut, Kentucky Fried Chicken (KFC), ou encore la franchise de magasins française Paul. Trois enseignes qui entendent développer le concept de fast-food dans le pays.

En effet, consciente du potentiel économique d’un pays qui malgré les inégalités offre de grandes opportunités, notamment à une classe moyenne en plein boom, ces « Fast-foods » en pleine expansion au regard du nombre de restaurants ouverts dans le « Grand Libreville » en moins de trois ans, entendent étendre l’offre de produits et services. Une initiative qui crée richesse, emplois et nouvelles chaînes de valeur.

Renforçant au passage la dynamique de diversification des activités et prestations connexes, à l’image des livraisons qui ont pris un véritable coup de boost ces derniers mois, l’arrivée de ses nouveaux opérateurs économiques spécialisés dans la restauration soulignent également la vitalité d’une économie souvent présentée comme étant en crise. Une crise qui d’ailleurs semble n’être qu’un mirage, au regard des arrivées récentes et prochaines, d’InterMarché et Carrefour.

Néanmoins, au regard du développement annoncé et attendu de ce secteur d’activités et ses dérivés, on peut toutefois déplorer l’absence d’une véritable chaîne de valeur agricole voire agro-industrielle au niveau national, et ce, alors même que ce développement de la restauration rapide aurait pu et dû servir de socle au processus de diversification économique et à la réduction des importations alimentaires. Un processus de diversification qui peine jusque-là à être mis en œuvre, malgré les moyens colossaux déployés.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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