Arbitrairement isolé et privé de visite à la prison centrale de Libreville depuis le mardi 21 janvier 2020, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga ancien administrateur directeur général de Gabon Oil Company (GOC) accusé de détournement de deniers publics, a, à l’occasion d’une rencontre avec son avocat Maître Anges-kevin Nzigou, décidé de révéler à l’opinion nationale et internationale les traitements inhumains auxquels il est assujetti à Gros-Bouquet. Les détails de ces révélations ont été fidèlement rapportés par son conseil durant sa conférence de presse tenue ce mercredi 29 janvier.
« Je souhaiterais maintenant vous lire, en son nom et pour son compte, le mot de Monsieur TANASA :
Au moment où se déroule ce point de presse, et que par conséquent la loi du silence demandée par mes bourreaux est brisée, et sachant dorénavant que je suis exposé à la mort à la prison centrale de Libreville. Et si les circonstances m’amenaient à disparaître brutalement, je voudrais, par la voix de mon avocat, dire ces quelques mots à ceux qui me sont chers.
À ma tendre compagne, à mes vilains petits diables, à ma famille, à mes amis,à toutes ces personnes avec qui nous avons partagé tant d’aventures. Vous auriez contribué chacun, à me rendre une meilleure personne. Je vous remercie pour la tolérance qui a été la vôtre vis à vis des innombrables défauts. Mais j’ose espérer qu’en retour j’ai pu vous apporter un peu de bonheur. Avant de m’en aller, je souhaite que vous gardiez de moi, l’image de l’infatigable travailleur ayant un amour profond pour son prochain et pour sa patrie et qui aura servi son pays, le Président de la République, ses concitoyens avec loyauté et courage.
Je n’ose pas imaginer l’angoisse de mes codétenus en s’endormant chaque soir avec l’idée d’être visité à leur tour.
Aussi, ai– je du mal à croire, que le Chef de l’Etat, père de la Nation, que j’ai servi avec loyauté ait eu connaissance ou approuvé un tel projet. J’en appelle à son intervention, afin que cette tragédie s’arrête et que nous puissions enfin retrouver nos familles persécutées. Que Dieu veille sur le Gabon ».