Dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19, la question du maintien à flot des économies africaines est au centre des préoccupations des gouvernements. Une résilience de l’économie gabonaise rendue possible, selon l’expert-comptable Jean Fidèle Otandault, grâce à la stratégie de diversification impulsée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a permis d’atténuer le choc de la crise pétrolière survenue en 2014 et la crise sanitaire de cette année.
En effet, en une décennie le Gabon a connu deux crises majeures qui ont grandement impacté son économie. En 2014, la dette extérieure gabonaise s’élevait à 3,8 milliards de dollars américains; la dette publique globale représentait environ 22,5 % du PIB, ce qui était un endettement modéré. La crise pétrolière subie par la suite aura durement éprouvé l’économie qui est sortie de sa zone de turbulence, pour renouer en 2018 avec une croissance positive et des perspectives macroéconomiques favorables.
L’apparition de la pandémie de la Covid-19 et les mesures restrictives prises par le gouvernement pour endiguer sa propagation auront eu comme impact de ralentir considérablement l’activité économique et provoquer une baisse des prévisions relatives aux recettes budgétaires. Mais la promulgation d’une Loi de finances rectificative (LFR) devra permettre, selon le chef de l’Etat, « au Gabon de surmonter les effets de la crise du Covid-19 et assurer la relance » en donnant la priorité aux projets qui bénéficient directement aux populations.
Une vision soutenue par l’expert-comptable et ancien ministre du Budget qui relève que l’approche adoptée par le président de la République depuis 2009 aura permis d’atténuer le contrecoup des crises qu’a connu le pays. « Dès 2009, le GABON s’est lancé dans un vaste programme de diversification de son économie. La Zone économique de NkoK symbolise la réussite du modèle de développement économique de notre pays », a-t-il confié dans un entretien accordé à Gabon Media Time.
Le Gabon aura eu le mérite depuis ces cinq dernières années d’améliorer sans cesse les fondamentaux en matière de gouvernance économique et financière afin de gagner la confiance des investisseurs et des bailleurs de fond à l’instar du Fond monétaire international (FMI) qui en juillet dernier a approuvé un financement d’urgence supplémentaire d’environ 84 milliards de FCFA pour aider le pays à faire face à l’impact social et économique du Covid-19.
Dans son discours à la Nation, le chef de l’Etat a une fois de plus tracé la voie de l’émergence en annonçant la création des zones économiques de Lambaréné et Franceville mais aussi des centres de formation professionnelle pour assurer de manière efficiente la création des milliers d’emplois d’ici 2023. Pour Jean Fidèle Otandault ces nouvelles zones économiques participent de manière efficace à la diversification de notre économie et au développement de notre pays.