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Gabon: Ossouka Raponda face à l’équation de la dissolution du ministère des TP et de la poursuite des travaux

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Depuis l’annonce du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le 12 septembre dernier, de la dissolution du ministère des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures et de le rattacher à la primature, d’aucuns se demandent si cette décision ne consistera pas plutôt à se tirer une balle dans le pied pour à quelques mois des élections présidentielles. En effet, alors qu’elle peine à accélérer le rythme des projets prioritaires définis dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) cette dernière devra s’atteler à résoudre l’épineuse question de la route.

Comment le chef du gouvernement pourra-t-il être à la fois juge de l’action gouvernementale et partie, menant elle-même un pan gigantesque de cette action ? Ossouka Raponda n’a-t-elle pas déjà assez de charges à réaliser tant l’analyse de son bilan de la 1ere année à la Primature effectué en 2021 par l’analyste financier Mays Mouissi et le juriste et directeur de publication de GMT Harold Leckat indiquait déjà un certain nombre d’engagements pour lesquels il y avait encore des choses à améliorer ? C’est la question qui taraude les esprits à la suite de la dissolution du ministère des TP.

Il faut souligner qu’une inquiétude particulière est portée ici sur les marchés de travaux publics déjà initiés ou en cours de contractualisation dont ceux financés par les bailleurs de fonds internationaux. Il s’agit ici notamment du marché de réfection des ponts sur l’ensemble du territoire national. Quel sera la posture de ces différents bailleurs à poursuivre le financement des travaux face à un nouvel interlocuteur ? N’y a-t-il pas là un risque de voir encore tous ces marchés accuser un sérieux retard, surtout lorsqu’on sait leur l’état de délabrement avancé ?

Pis, la question la plus préoccupante est sans aucun doute celle de la gestion du personnel du ministère des Travaux publics réparti sur l’ensemble du territoire national. Rose Christiane Ossouka Raponda aura-t-elle la poigne pour assurer une gestion parcimonieuse de ce nouveau département accolé à la Primature. Sans oublier la problématique liée aux moyens financiers octroyés à ce département qui de l’avis de nombreux observateurs n’ont jamais été conséquent pour assurer ses missions.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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