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Gabon: molesté par les éléments de Barassouaga pour absence de cachet sur le carnet de vaccination

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Stevy, un adolescent gabonais aurait été molesté par des gendarmes le vendredi 30 juillet dernier aux alentours de 21 heures sur l’échangeur du Pk5 à Libreville. L’agent de forces de défense aurait gardé le jeune dans le camion dit « Iveco » après avoir déchiré en petits morceaux le carnet de vaccination présenté par ce dernier, sous prétexte qu’il ne contenait pas le cachet bleu. Une énième bavure.

C’est le samedi 31 juillet dernier que le jeune Stevy résidant au pk7 a décidé de se rendre au Centre de vaccination Gahouma sis à petit paris dans le 3e arrondissement de la commune de Libreville. Bras ballant, t-shirt froissé, le jeune homme aurait déféré à la convocation pour sa deuxième dose de vaccination. Seul bémol, l’intéressé se retrouve sans preuve qu’il aurait déjà subi une première prise. Interrogé par le personnel commis à cette tâche, il sort de son silence.

« Vendredi je revenais de la Belle-Vue où je bricole quand j’ai décidé de marcher à cause des embouteillages. Il était 21 heures et je me suis dit qu’à pied je vais vite arriver […] Au niveau de l’échangeur du Pk5 un gendarme m’a arrêté et j’ai montré mon carnet de vaccination après lui avoir expliqué le problème que j’ai rencontré », a-t-il indiqué à Gabon Media Time (GMT) devant les médecins dudit centre.

Poursuivant ses explications, l’adolescent a indiqué que « l’un des agents est venu et m’a dit de monter dans Iveco et a dit que mon carnet est un faux. Pour lui, le carnet doit avoir le cachet bleu. J’ai expliqué que ce n’est qu’à la seconde dose qu’on met cela. Il a refusé et m’a fait monter avec ceux qui n’avaient aucun document jusqu’à 6h du matin », a-t-il précisé en larmes.

Au moment d’être relaxé, Stevy aurait sollicité son document médical mais l’agent lui aurait rétorqué « je ne te dois rien. Estime-toi heureux que tu rentres chez toi. Ton carnet a été déchiré », nous a-t-il rapporté. Dans la foulée, le chef du centre Gahouma a étayé les propos du jeune homme. « Ces agents sont des voyous. Quand on ne sait pas on demande. Ce n’est qu’à la deuxième dose qu’on met le cachet définitif. Il y a un numéro sur le carnet pourquoi ne pas appeler avant de déchirer ? », s’est offusqué l’agent de santé.

Privé de sa carte de vaccination, le jeune homme n’a pas pu recevoir sa seconde dose. Le zèle de l’homme en treillis venait d’annihiler ses chances. Seule possibilité pour lui d’être vacciné, la présentation du consentement remis avant le carnet. Bienheureusement, la victime a révélé en avoir l’original chez lui. Son rendez-vous a donc été différé. Un triste épisode qui met en exergue l’excès de zèle dont font montre ceux censés veiller à l’ordre public et à se faire le relais dans la sensibilisation contre le covid-19 qui implique davantage la pédagogie que la violence.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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