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Gabon: Mike Jocktane craint une faillite de la CNSS et de la CNAMGS

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Les difficultés que traversent la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse nationale  d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et la Caisse des pensions  et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) n’ont pas fini de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. La dernière en date est celle du président du parti Gabon nouveau, Mike Jocktane, par ailleurs candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, qui au cours d’un point de presse animé ce jeudi 16 juin 2022 s’est insurgé contre la gestion chaotique de ces organismes qui à court terme risque la faillite. 

D’entrée de jeu, Mike Jocktane a énuméré les difficultés auxquelles font face ces organismes notamment “des effectifs pléthoriques; une masse salariale trop importante absorbant une partie conséquente de l’enveloppe budgétaire; la mauvaise gestion caractérisée par des distractions des fonds  publics et des choix d’investissements ou de dépenses éloignés du cœur de  métier de ces structures. Il s’est interrogé sur la destination prise par les 45 milliards empruntés en avril 2019 à la Banque des Etats de  l’Afrique Centrale (BEAC) pour la construction de 1 000 logements.  

Le leader du Gabon nouveau a relevé les anomalies financières de la CNSS qui au fil des années a obéré la trésorerie de cet organisme. Du nombre d’agents estimé à 1 976 en passant par les 55 milliards de crédits spot cumulés sur plusieurs années ou encore la dette fournisseurs estimée à 10 milliards de FCFA selon les partenaires sociaux, la caisse est sans conteste en tension de trésorerie. Pis, le candidat à la présidentielle de 2023 assure que « l’argent des retraités de la CNSS et des assurés de la CNAMGS a été l’objet  de spéculations financières et de manipulations abusives de la part des dirigeants,  sous le regard complice du gouvernement ». 

Face à ces dérives qui selon Mike Jocktane semblent être entretenues, il a suggéré la mise en place d’un agenda de réforme qui permettra entre autres « la prise de mesures structurelles idoines dans le respect des droits des salariés; l’audit de la dette de la CNSS et le dégagement des responsabilités; la limitation des pouvoirs de l’Administration provisoire; le gel de nouveaux recrutements durant la période transitoire; la transformation du modèle économique de la CNSS; la mise en recouvrement systématique des agents économiques privés et la refondation des textes organiques de la CNSS ».

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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