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Gabon: Mbigou coupé du reste du pays depuis une semaine

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L’éboulement survenu dans la nuit du 28 au 29 avril dernier serait à l’origine de la rupture de la route départementale qui  relie Mbigou à Lebamba, au niveau de Ndenga, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu du département de la Boumi-Louetsi dans la province de la Ngounié. Les populations de cette localité sont depuis plus d’une semaine coupées du reste du monde.

C’est par le biais d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux que les usagers de la route de Mbigou-Lebamba ont poussé un cri de détresse suite au calvaire lié à l’état de dégradation de ce tronçon routier. Une situation qui serait due à un éboulement survenu sur cet axe depuis le 29 avril dernier.

Bourbiers géants, véhicules embourbés et passagers les pieds dans la boue, c’est le calvaire vécu par les populations qui souhaitent se rendre dans les localités de Mbigou, Lebamba, Mimongo et même Bongolo. Le point noir sétend sur plusieurs mètres près du village Ndenga, une petite bourgade située à une vingtaine de kilomètres de la commune de Mbigou.

Plusieurs dégâts collatéraux sont à déplorer

Conséquences les villageois sont privés d’approvisionnement en produits vivriers, le carburant pour alimenter la mini centrale hydroélectrique. Plus grave, c’est désormais l’impossibilité pour les véhicules d’évacuer des patients vers l’hôpital de l’Alliance chrétienne de Bongolo à Lebamba.

LIRE AUSSI: Gabon: le calvaire des populations continue sur l’axe Lebamba-Mbigou

 Joint par la rédaction de Gabon Media Time, Jean Pierre Ndoungou Mékambo, ancien sénateur communal décrit le calvaire, la misère mais aussi l’abandon ressenti par les populations du département de la Boumi-Louetsi. « les gouvernants ne font aucun signe de vie, les derniers sacs de riz sont en train d’être vidés, le gasoil il n’y a plus, plus grave après le décès d’un jeune homme il y a une semaine, la dépouille a été transporté à plus de 20 km pour retrouver le corbillard », a-t-il martelé non sans brandir la menace d’une « sanction politique durant les prochaines élections ». 

Privées de déplacement suite au piteux état de la route, les populations sont révoltées. « On ne peut plus aller à Malinga, Mimongo où même à plus de 20 km de Mbigou, parce que tout est cassé, les populations sont remontées et n’attendent que les élections pour sanctionner les élus de cette localité du pays », a-t-il poursuivi. 

Soulignons que la même situation est vécue sur les axes Mimongo-Moukabou carrefour Iboundji et Mimongo-Moukabo. Mais également le trajet carrefour Yeno-Lebamba via le village Bilengui et Yeno dans le district d’Eteké. Par ailleurs, à quelques mois des élections présidentielles, législatives et locales le gouvernement gagnerait à entendre le cri d’alarme de ces populations qui ne demandent qu’à circuler librement dans leur pays comme le prévoit la Constitution.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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