samedi,3 juin 2023
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Gabon : l’urgence de réhabilitation du chemin de fer, à l’origine de plus en plus d’accidents

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Les nombreux accidents enregistrés par les trains de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) unique exploitant du réseau de chemin de fer gabonais, ont mis en exergue non seulement les difficultés de la société à assurer la sécurité de ses passagers, mais surtout la vétusté des installations  d’un chemin de fer dont le premier tronçon fut mis en service en 1978 et qui ne répond assurément plus aux normes. Entre annonce de construction d’une nouvelle voie ferrée et réhabilitation de celle existante, le chemin de fer continue pourtant de faire des dégâts. 

Composé d’une unique ligne de 669 km reliant Owendo à Franceville, le Transgabonais dont le premier tronçon fut mis en service en 1978, est aujourd’hui soit 42 ans plus tard, en état de décrépitude avancée. Au coeur d’une récente séance de travail entre le ministre des Transports Léon Bounda Balonzi et des représentants de l’Agence française de développement (AFD) avec en toile de fond sa réhabilitation, ce chemin de fer fait de plus en plus débat. 

En effet, à l’origine de nombreux déraillements de train favorisant la mise en danger des quelque 300 000 passagers par an qu’accueille la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) qui a réalisé pas moins de 58 milliards de FCFA de chiffre d’affaires à fin septembre, le transgabonais dont la réhabilitation se chiffre à 216,4 milliards de francs CFA financé en grande partie par l’Agence Française de développement (AFD), suscite de plus en plus d’inquiétudes. 

Alors que ce chantier de réhabilitation couvrait initialement la période 2016-2022, à deux ans de l’échéance rien n’a encore véritablement avancé or, les déraillements se multiplient. Par ailleurs, quant on sait que cette voie ferrée participe activement au développement du secteur minier et métallurgique, la question des projets prioritaires refait surface. 

Si la construction d’une nouvelle voie ferrée était un temps évoquée et devait être confiée à la China Railway International Group (Crig), cette perspective semble aujourd’hui obérée par le manque de liquidités et de garanties qu’offre l’Etat gabonais. Avec 51% de l’économie gabonaise engrangé par la voie ferrée, ces questions de réhabilitation et de construction de voie ferrée sont plus que jamais à l’ordre du jour. 

Henriette Lembet
Henriette Lembethttp://gabonmediatime.com/
Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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