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Gabon: l’insalubrité, une menace grandissante pour des populations de plus en plus vulnérables

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Alors que la pandémie de Covid-19 semble constituer aujourd’hui le principal combat de l’exécutif, de nombreux autres maux continuent d’entraver le développement humain des populations. C’est le cas de l’insalubrité, qui en dépit des sommes considérables injectées chaque année par l’exécutif à l’image des 7,2 milliards de FCFA prévus par la loi de finances 2021, demeure encore une équation insoluble.

Comme le révélait déjà une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2012, alors que le monde était loin de se douter que huit ans plus tard une pandémie de Covid-19 allait bouleverser son quotidien, près de 13 millions de personnes étaient décédées « du fait d’avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre », soit près d’un quart des décès dans le monde. Neuf ans plus tard, le constat est toujours aussi accablant.

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Et pour cause, dans un pays comme le Gabon, qui a pourtant fait du développement durable sa cause principale sur le long terme et qui du reste est en croisade contre la Covid-19 à grands renforts de moyens financiers colossaux, ce problème d’insalubrité continue d’être à la fois un facteur majeur de risques sanitaires et de dégradations des conditions de vies des populations.

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En effet, preuve de la négligence de ce problème d’envergure, certains hôpitaux à l’image de celui situé au Pk11, voient se nicher en leur sein, de gigantesques tas d’immondices. Et que dire des nombreux ronds points et autres artères de la capitale également jonchés de détritus? A l’heure où le pays maintient des mesures qualifiées de « suicidaires » pour faire face à la pandémie, cette situation doit interpeller.

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Déjà vulnérables et livrés à eux-mêmes, les 600 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté voient donc en plus des inégalités, se creuser le fossé de l’insalubrité. Étant entendu que les couches les plus pauvres de la société, qui n’ont déjà que très peu accès aux services d’hygiène de base et même à l’eau potable, sont les plus touchées par ce fléau qui semble ne pas inquiéter outre mesure, l’exécutif.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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