Au coeur des débats depuis la chute des cours du baril survenue en 2014 et qui a contraint les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à des ajustements structurels, les risques budgétaires sont une donnée qui n’était jusque–là pas prise en compte par les gouvernements de la zone. Ainsi, pour répondre à ces préoccupations, le ministère de l’Economie et des Finances a initié un séminaire orienté vers le Renforcement de la gestion des risques budgétaires au Gabon.
Principaux risques pouvant affecter la qualité de la comptabilité budgétaire ou la soutenabilité budgétaire, les risques budgétaires sont omniprésents dans la gestion des finances publiques. Ainsi, alors qu’il a basculé depuis le 1er janvier 2015 dans un mode de budgétisation par objectif de programme, le Gabon doit plus que jamais mesurer ces risques.
En effet, réunies autour des experts du Centre d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (Afritac-Centre), les équipes du ministère de l’Economie, des Finances et des Solidarités nationales planchent depuis ce lundi sur les dispositifs institutionnels et les pratiques d’identification, d’évaluation et de gestion des risques budgétaires.
Avec en toile de fond la définition des risques budgétaires et la reconnaissance de leurs principales caractéristiques, l’initiation à un inventaire des risques budgétaires auxquels le pays peut être confronté, les méthodes d’analyse des risques macroéconomiques, ou encore la définition des sources d’informations et la cartographie des risques budgétaires, ce séminaire revêt une importance stratégique dans l’optique d’une meilleure gestion des finances publiques.
Prévu jusque ce vendredi, il devrait déboucher sur la présentation d’un rapport et d’une feuille de route devant permettre à Roger Owono Mba et ses équipes de mieux cerner les contours d’un système budgétaire dont les particularités évoluent au fil des ans et des problématiques mondiales. Preuve de son importance, toutes les administrations socio-économiques en sont concernées.