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Gabon: les patrons de presse interpellent Ali Bongo sur les dérives des médias proches de la présidence

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Annoncé la semaine écoulée, le conclave extraordinaire de la presse libre et indépendante du Gabon membres de l’Organisation patronale des médias (OPAM), s’est tenu ce mercredi 10 août 2022. Une rencontre qui était l’occasion pour ces professionnels des médias d’interpeller les plus hautes autorités en tête desquelles le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba sur les agissements, aux antipodes des principes déontologiques, des médias proches de la présidence de la République. 

Au cours de cette rencontre, les patrons de presse ont examiné les attaques dont sont victimes certains d’entre eux, ce « depuis les graves révélations faites, au tribunal de Libreville, par les anciens alliés des actuels mains dirigeantes du palais présidentiel ». Pour faire diversion ces supposés organes de presse dont les responsables, les journalistes et le siège social ne sont connus ni de la Haute autorité de la communication ni de leurs confrères se sont lancés dans des attaques tous azimuts contre la presse libre et indépendante qui, par contre à ses responsables, journalistes et siège social connus de toutes les autorités de la République. 

Comble de l’incurie de ces médias fakes spécialistes des attaques et pour lesquels aucun journaliste ne peut brandir une carte de presse, ils « accusent publiquement l’institution qu’est le Président de la République et son administration de corrompre les responsables de la presse libre et indépendante ». « Cette stratégie de communication aussi hasardeuse, irréfléchie qu’inopérante est la preuve que la fonction présidentielle est plus que jamais rabaissée, dévalorisée par de prétendus communicants pourtant censés travailler à la conservation et valorisation de sa stature », indique le communiqué de l’OPAM.

C’est donc face à ces agissements qui sèment le trouble dans le secteur que les patrons de presse ont tenu à attirer l’attention du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba quant à « l’instauration par les journaux émergeant du palais du bord de mer, d’un paysage médiatique conflictuel au Gabon ». « La guerre médiatique qui pourrait s’en suivre dans les jours à venir, à la veille des élections multiples devant avoir lieu l’année prochaine, n’augure rien de bon pour la quiétude des populations vivant au Gabon », ont-ils martelé. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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