C’est par le biais d’un communiqué rendu public ce mardi 03 décembre que le collectif d’avocats représentant l’ancien administrateur directeur général de la Gabon Oil Company (GOC) Christian Patrichi Tanasa Mbadinga ont tenu à édifier l’opinion sur les circonstances de l’interpellation puis sa mise en examen dans le cadre de l’opération anticorruption dénommée Scorpion. A cet effet, il n’ont pas manqué de dénoncer les incohérences ayant émaillé la procédure jugeant cette dernière « viciée ».
Pour ce collectif d’avocats composé de Me Anges Kevin Nzigou, Avocat au barreau du Gabon, et des avocats français Richard Sedillot et Boris Rosenthal, les conditions ayant conduit à l’interpellation de leur client seraient contraires aux règles prescrites par « le Code de Procédure Pénale gabonais et par les instruments internationaux ratifiés par le Gabon ».
Ainsi, au nombre des griefs faits contre la procédure ayant conduit à la mise aux arrêts du Conseiller politique du chef de l’Etat, la violation du droit à l’assistance d’un avocat, ou encore le fait que l’interpellation de Patrichi Tanasa aurait été effectuée en dehors des horaires prévus par les textes, et sans aucun contrôle de la police judiciaire.
« Les personnes gardées à vue n’ont pu exercer leur droit de s’entretenir avec leur avocat dans les conditions prévues par la loi. C’est sans aucun débat contradictoire préalable, pourtant obligatoire, que Monsieur Tanasa, comme d’autres, ont été incarcérés », précise le communiqué.
Autre élément pour le moins curieux pour les avocats de l’ancien patron de la Société nationale des hydrocarbures, l’incapacité pour la justice d’indiquer les faits qui étaient reprochés à leur client. « Les personnes arrêtées ont été, et sont toujours maintenues dans l’ignorance la plus totale des faits qui leur seraient reprochés – Les Juges d’instruction spécialisés ne sont en aucun cas venus pallier ces graves violations procédurales, au contraire », ont-ils dénoncés.