Si le Parlement a adopté ce mardi 29 décembre 2020 le projet de loi portant révision de la Constitution à la grande satisfaction du gouvernement, le président de l’Union Démocratique et Républicaine (UDERE) Victor Missanda a tenu à donner le point de vue de cette formation politique de la majorité présidentielle à ce sujet. Occasion pour ce dernier de saluer cette modification qui vient « combler les vides juridiques constatés et qui ont suscité beaucoup de débats dans la classe politique et la société civile ».
Ainsi, d’entrée de jeu, le président de ce parti a tenu à dissiper les interprétations qui se sont faites au sujet de l’opportunité de cette énième révision de la Constitution. A cet effet, il a rappelé que cette révision respectait les dispositions de l’article 116 alinéa 1er, qui dispose que la procédure de révision appartient concurremment au Président de la République, le Conseil des ministres entendu, et aux membres du parlement et qu’à ce titre elle n’obéit pas à une obligation de périodicité.
Concernant le fond de la modification, Victor Missanda a indiqué qu’elle « vise à combler les vides juridiques constatés et qui ont suscité beaucoup de débats dans la classe politique et la société civile ». « C’est donc par souci d’harmonisation des textes avec les réalités du moment et la prise en compte du futur inconnu que le Président de la République, en bon visionnaire, a proposé cette modification », a-t-il indiqué.
Pour l’Union Démocratique et Républicaine cette révision est de bon aloi car elle a permis de renforcer l’efficacité et des prérogatives du Parlement « par l’établissement d’une session unique par année ». Dans le même ordre d’idées, Victor Missanda et les siens ont balayé d’un revers de la main, l’idée propagée dans l’opinion sur une supposée violation du principe de séparation des pouvoirs notamment en ce qui concerne la nomination d’une partie des sénateurs par le président de la République.
Par ailleurs, ce parti membre de la majorité a dit soutenir sans réserve la modification de la Constitution pour que l’intérim du Président de la République en cas de vacance du pouvoir ou d’empêchement définitif soit assuré par un collège de trois membres comme le prévoyait la Constitution de 1975. Sans toutefois regretter que cette réforme, aussi sensible et importante, n’ait pas pu faire préalablement l’objet d’un débat au niveau de la classe politique.