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Gabon: le silence de Barrasouaga sur l’humiliation de Nzouba Ndama par des gendarmes

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Une semaine après la scène surréaliste vécue à la frontière Gabon-Congo Brazzaville où les gendarmes ont décidé de s’arroger le droit d’humilier Guy Nzouba Ndama, le Commandant en chef de ce corps d’élite reste muet. En effet, pourtant présenté comme un fervent défenseur des droits de l’Homme, Yves Barassouaga semble cautionner l’excès de zèle de ses hommes.

Le samedi 17 septembre dernier, le Gabon était en émoi total. Et pour cause, une vidéo qui aurait été prise par des gendarmes montrant l’ancien Président de l’Assemblée nationale malmené et réprimandé verbalement pour refus d’ouvrir sa valise, a fait le tour de la toile. Dans ladite vidéo, fruit de l’excès de zèle de ces agents, on peut entendre des commentaires accusateurs « pendant que le peuple souffre ».

S’il est difficile d’affirmer que ces propos ont été prononcés par un gendarme, il est tout de même évident que la mise en spectacle de cette interpellation en est la cause. Aussi, les hommes de Yves Barassouaga auraient délibérément décidé de s’arroger les droits des douaniers en procédant à la fouille des biens d’un individu et ce, sans mandat de perquisition. Du moins, personne n’a vu ce document.

Une atteinte flagrante au droit de l’image et à la personne que Guy Nzouba Ndama a tenté de faire stopper en rappelant aux agents qu’il n’est pas obligé de se plier à leurs intimidations. Seulement ces limiers semblaient déterminés à exposer le leader du parti d’opposition Les Démocrates. Plus grave, privé de séjour dans un hôtel, l’homme de 76 ans sera conduit dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR) de Franceville où il sera filmé à son issu.


Les images seront partagées via Tik-Tok et Facebook par un individu présent dans la salle d’interrogatoire. Mais quel civil peut bien s’y rendre et prendre en photo? Il va sans dire que la réponse est nulle et donc il s’agirait bien d’un agent de la gendarmerie. Dans ledit cliché, on peut apercevoir Guy Nzouba Ndama tête baissée avec des mallettes d’argent. Une sorte de présomption de culpabilité. Une faute professionnelle qu’aurait pu corriger le Général de brigade Yves Barassouaga en demandant des explications de l’équipe dont l’agissement a terni l’image de la Gendarmerie.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Je pense que tout ceci montre à quel point ce pays est remplis de beaucoup d’insuffisance notamment en ce qui concerne les droits de l’homme, chacun fait comme il veut et quand il veut. Les gens agissent sans réfléchir aux conséquences et ce n’est pas que la gendarmerie et une quelconque institution, il s’agit malheureusement de tout les Gabonais c’est vraiment déplorable. Par contre je pense qui faut peut être finalement trouver un moyen de diffuser les lois et articles du code civil dans les téléphones portables tout les jours pour que les gabonais soient de plus en plus instruit là dessus et prennent conscience parce que trop c’est trop, petit truc on expose quelq’un sur les réseaux mais c’est dangereux quelq’un peut se donner la mort tout le monde n’a pas le même Moral.

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