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Gabon: le Grand Libreville subit le calvaire des bouchons depuis le retour du couvre-feu à 18 heures

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Pour faire face à la montée vertigineuse du nombre de cas positifs à la Covid-19, le gouvernement a procédé au durcissement des mesures de riposte. Parmi lesquelles, le retour du couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 13  février 2021. Une mesure qui a pour effet de confronter les usagers de la route à des embouteillages sans précédent avec comme conséquence de rendre la circulation particulièrement difficile.

D’Akanda, en passant par le boulevard du Bord de mer, le boulevard Triomphal Omar Bongo Ondimba, le rond point d’Awendjé ou même par la voie express, notamment aux environs de Nzeng-Ayong, Acaé, IAI, la circulation est très perturbée, dès 16 heures, ce jusqu’à 18 heures, heure du début du couvre-feu. Conséquences, des embouteillages qui durent des heures et amènent de nombreux usagers à violer cette mesure décrétée par le gouvernement. 

Si cette décision fait suite aux « actes d’incivisme dont se rendent coupables des concitoyens notamment par le non-respect des mesures barrières », comme l’affirmait Rose Christiane Ossouka Raponda,  le retour du couvre-feu à 18 heures comme solution a pour conséquence de perturber considérablement le trafic dans les différentes artères de la capitale. Owendo et Akanda n’étant pas en reste. Ces deux communes qui abritent de nombreux travailleurs, des élèves et des étudiants qui viennent sur Libreville subissent elles aussi des gigantesques bouchons.   

Il faut souligner que la perturbation du trafic routier a une incidence indéniable sur les activités des uns et des autres notamment économiques. D’aucuns se questionnent sur la pertinence de ce retour du couvre-feu à 18 heures alors que les horaires de travail dans la Fonction publique  et dans les entreprises privées sont restées les mêmes, c’est à dire 7h30-16h30, ce qui ne laisse aux populations actives qu’une heure trente minutes pour regagner leurs domiciles, dans une ville qui ne dispose d’aucun système de transport capable de décongestionner la le centre-ville en un laps de temps . 

Face à cette situation pour le moins difficile, d’autres se questionnent sur le bien-fondé de ce couvre-feu qui, au lieu de protéger les individus, les expose davantage à la contamination au regard des attroupements observés dans les grandes artères de Libreville à l’approche de 18 heures. Dans une capitale surpeuplée avec des voies étroites, le gouvernement Ossouka Raponda a-t-il pris en compte cette réalité en imposant de nouveaux horaires du couvre-feu ? Ne faut-il pas réajuster le dispositif de contrôle dans le Grand Libreville pour rendre la circulation un peu plus fluide? 

L’on se souviendra qu’au début de la crise lorsque le couvre-feu était fixé à 18 heures,  seuls les travailleurs des services essentiels étaient habilités à circuler. Les écoles, lycées et collèges, ainsi que les universités, les restaurants et les hôtels étaient fermés, ce qui un tant soi peu permettait une fluidité au moment de regagner son domicile. Rose Christiane Ossouka Raponda  a visiblement manqué de clairvoyance sur le sujet par rapport à son prédécesseur, Julien Nkoghe Bekale.

Andy Marvine Nze

Gabon Media Time

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