C’est un coup de tonnerre dans le monde des médias au Gabon et tout particulièrement celui de la presse écrite. En effet, Laurent Pintault, liquidateur de ladite société a annoncé, via un courrier adressé aux éditeurs de presse et daté du 25 novembre dernier, la fermeture de la Société gabonaise de presse (Sogapresse) principal distributeur des journaux papiers pour cause de faillite.
C’est une annonce qui révèle un mal profond de la presse au Gabon notamment la presse écrite. Entre absence de soutien étatique et changement de paradigme, le modèle classique d’information se meurt progressivement. Preuve de cette déliquescence, la fermeture annoncée de la Sogapresse après des décennies d’activités comme principal distributeur de la presse papier. Selon le liquidateur désigné, Laurent Pintault, cette décision de mettre la clé sous le paillasson serait consécutive à « une faillite de l’entreprise ».
En effet , Laurent Pintault, relève les difficultés structurelles et économiques qui ont contraint à se rendre à l’évidence que leur aventure au Gabon n’avait plus de lendemain. « Le marché de la distribution de la presse papier au Gabon connaît de graves difficultés depuis maintenant 6 ans », a-t-il indiqué. Non sans préciser que plusieurs tentatives de sortie de crise ont été initiées en vain.
Au nombre de celles-ci, « la relance du marché et la réduction des coûts », a-t-il indiqué dans le document parvenu à la rédaction de Gabon Media Time.
Rien à faire donc pour la Sogapresse qui aura obéit à la règle de l’obsolescence programmée. Et ce, d’autant plus que « le chiffre d’affaires a continué à se dégrader et les pertes se sont accumulées jusqu’à ce jour ».
Une situation très délicate consolidée par l’avènement en mars 2020 de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui aura été une sorte de clap de fin pour ce distributeur. Toutefois, le liquidateur a d’ores et déjà annoncé que dorénavant « la branche distribution sera rattachée à la Société des nouvelles activités de presse (Sonapresse) à compter du 1er janvier 2021 », a indiqué Laurent Pintault. Une bien triste fin qui, on l’espère, ne fera pas école dans le domaine.