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Gabon: le Centre diagnostic et l’ONG Endofi pour une lutte efficace contre l’endométriose

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A l’occasion de la Journée mondiale contre l’endométriose célébrée chaque 13 mars, le Centre diagnostic et l’association Endofi Gabon ont organisé ce samedi 12 mars 2022 une journée de sensibilisation au sein de la salle de conférence de la structure hospitalière. Une rencontre qui a réuni les membres de l’association, patientes atteintes de ladite pathologie, experts de la santé, a permis aux différents intervenants d’outiller les participants sur les causes, conséquences et les moyens palliatifs en vigueur pour atténuer les douleurs dues à cette pathologie invalidante mais peu connue du grand public. 

Très souvent confondue avec de simples règles douloureuses, l’endométriose est une maladie chronique qui touche 5 à 20% des femmes en âge de procréer, et 40% des femmes se plaignant de douleurs au bas du ventre. C’est conscient de son impact négatif dans la vie d’une femme sur 10 que le Centre diagnostic et la plateforme associative Endofi ont une fois de plus répondu présent lors de la journée mondiale de cette pathologie. Occasion pour l’ensemble des participants de partager leurs expériences avec cette maladie et de la vulgariser afin qu’elle ne soit plus tabou.

Engagée à éclairer la lanterne des personnes qui ignoraient encore l’existence de cette pathologie, Mangoumba Neal, l’une des organisatrices, s’est faite lanceuse d’alerte le temps d’une journée. « Cet événement représente pour moi une sorte de silence rompu par rapport à une maladie qui mine beaucoup de femmes. Le tabou des règles pousse énormément de femmes à garder ce mal alors que cela n’est pas toujours normal. Ce silence est un gros poids psychologique quand une femme doit dépendre des médicaments pour que le monde voit son sourire » a-t-elle déclaré.

L’événement qui a aussi été diffusé en direct a été un moyen pour Tegh-Yes Moutchinga Moutchinga, présidente d’EndofiGabon de rappeler à l’assistance la portée de cette journée tout en l’exhortant à la vigilance dès les premiers signes de la pathologie. « Ne négligeons pas les premières douleurs signalées par nos jeunes filles. C’est pas normal. Évitons à nos enfants le même sort que nous dont nos parents n’en savaient pas grand-chose ». Il faut dire que si plusieurs chercheurs sont arrivés à envisager des mesures palliatives destinées à atténuer les douleurs telles la ménopause artificielle ou l’intervention chirurgicale, aucun médicament curatif n’a pour l’heure été trouvé.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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