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Gabon: l’axe Assok-Ngomo-Minvoul ou le chantier de l’impossible ?

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Linéaire d’à peine 91 km² doté d’un relief peu difficile, l’axe routier Assok-Ngomo-Minvoul est de plus en plus impraticable. Et pour cause, ce chantier devant permettre de relier les départements du Woleu et Haut-Ntem initié en 1986 soit 35 ans, s’est cantonné au rang des annonces politiciennes et ce, d’Omar Bongo Ondimba à Ali Bongo Ondimba qui gagnerait à solutionner « le chantier de l’impossible ».

La commune de Minvoul, chef-lieu du département du Haut-Ntem est au 21è siècle une des rares villes du Gabon où l’accès demeure quasiment impossible. En faute, la voie qui est impraticable et qui ressemble davantage à une longue piste qu’à une route départementale. L’état de délabrement de cette route est tel que les automobilistes optent pour le long détour par la localité de Bitam pour rallier Minvoul dont le parcours est de 179 km.

Et ce, alors même que l’axe principal Assok-Ngomo-Minvoul n’est que de 91 km². Soit quasiment la moitié du long détour priorisé. De quoi exaspérer davantage les populations qui doivent débourser plus d’argent et perdre plus de temps pour arriver à Minvoul. « C’est une honte que nous, habitants résidents de Minvoul devrions faire le long chemin par Bitam car chez eux c’est goudronné. Seuls les suicidaires font la voie normale. En saison de pluie, qui va s’hasarder ? », a déploré un gendarme retraité.

Notons que la réalisation des travaux sur cette voie terrestre permettant de relier le département du Woleu et celui du Haut-Ntem avait été confiée à une entreprise italienne en 1986. Depuis, aucun aménagement structurel. D’aucuns évoquent même un financement des autorités publiques notamment de feu Omar Bongo Ondimba. Lequel aurait été réorienté vers un chantier autre que celui-ci. Laissons les populations Minvoulois être raillées pour l’état dudit tronçon. Sapristi !

Plus récemment, c’est le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui aurait instruit son ministre des Travaux publics Léon Armel Bounda Balonzi afin que ce dernier intègre ce « chantier de l’impossible » dans les axes prioritaires du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Pour l’heure, il s’agirait que d’une vaine promesse à la l’aube de l’élection présidentielle durant laquelle la province du Woleu-Ntem jouera un rôle prépondérant pour le vote final. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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