Prévue pour le jeudi 18 avril 2019 conformément à la décision initialement rendue par les juges à son endroit le 5 avril dernier, sa libération sera finalement retardée. Ce maintien est dû au fait que le parquet a fait appel le 15 avril de la décision du tribunal, ce qui contraint le mis en cause à demeurer à “Sans famille” en attendant de passer par la Cour d’appel.
Malgré trois années passées derrière les barreaux et alors qu’il entrevoyait déjà le bout du tunnel, Landry Amiang Washington n’est pas près de respirer le vent de la liberté. C’est une nouvelle difficile que vient d’apprendre les proches du cyberactiviste qui avait été jugé le 5 avril dernier après son arrestation en août 2016 alors qu’il rentrait des USA. Sa sortie prévue hier jeudi 18 avril était très attendue par l’opinion et ses proches. « Mais, mardi 15 avril, le parquet a fait appel de la décision du tribunal », explique l’avocat de Landry Washington, Me François Meye, à notre confrère Gabonreview.
Accusé d’escroquerie et de délits d’outrage au présidente de la République et d’appel à l’insurrection par l’entremise des réseaux sociaux, ce dernier avait été condamné à 3 ans de prison, dont 4 mois avec sursis et un million de francs cfa d’amende. Une décision qui ne laissait aucun doute sur la sortie très proche du cyberactiviste, prévue pour le 12 avril dernier, puisque le tribunal l’avait déclaré « non coupable du délit d’escroquerie et l’en relaxait au bénéfice du doute ».
Pour la société civile et certains acteurs politiques gabonais, cette décision est un acharnement. « Alors même qu’hier nous manifestions notre solidarité d’avec les prisonniers politiques gabonais, et que dans mon propos de circonstance j’évoquais la sortie probable de Landry Amiang Washington de ce goulag qu’est la prison de Gros Bouquet de Libreville, j’ai appris cette fin d’après-midi, […] qu’un obscur Procureur a fait appel du jugement rendu contre l’activiste. Ce recours marqué du sceau de l’acharnement prive ipso facto Amiang Washington d’une libération attendue depuis près de trois ans », a déclaré maître Fabien Méré sur sa page Facebook.
Ainsi, l’avocat au barreau du Gabon et exilé politique en France estime que ce procès remet en question l’objectivité des juges gabonais. « Avec la relaxe de Hervé Mombo Kinga et le jugement en demi teinte de Frédéric Massala, j’avais cru percevoir un léger regain de courage et d’objectivité chez les juges gabonais. Oh Que Neni ! », a-t-il ajouté dans cette publication datée du 19 avril 2019.