Des hauts cadres du ministère des Eaux et Forêts seraient impliqués dans l’exploitation illégale du Kévazingo et dans le trafic de défenses d’éléphants. Pour mettre fin à ce scandale, le ministre Guy-Bertrand Mapangou a décidé de prendre des mesures drastiques dans l’optique de redorer l’image de la structure dont il a la charge.
L’affaire fait grand bruit. Des hauts cadres du ministère des Eaux et Forêts seraient impliqués dans l’exploitation illégale du Kévazingo et dans le trafic de défenses d’éléphants. Face à ce scandale, le ministre d’Etat en charge des Eaux et Forêts, à l’Environnement, chargé du Plan climat, Guy-Bertrand Mapangou, a décidé de prendre le taureau par les cornes en promettant de faire le nettoyage dans son ministère par l’adoption de mesures drastiques, lit-on dans L’Union de ce vendredi 22 mars. Une décision prise au cours d’une réunion de cadrage avec les agents de son administration le mercredi 20 mars dernier.
Au cours de cette rencontre, le ministre d’Etat n’a pas mâché ses mots. Il a mis en garde tous les prévaricateurs présents, pour la plupart, dans les administrations provinciales et qui ont organisé une véritable filière de crime organisé, notamment à travers l’exploitation illégale du Kevazingo, la vente de défenses d’éléphants impliquant des hauts cadres et la collusion avec les trafiquants. En effet, Guy-Bertrand Mapangou a exigé que soit mis fin ce grand désordre qui n’honore pas son administration.
« Il faut laver la réputation de l’administration, y compris celle des agents mis à l’index, souvent sans tenir compte de la présomption d’innocence. Ce ministère qui a été un ministère prestigieux, et dont les agents étaient respectés par le passé, a complètement été brisé dans l’opinion. Vous êtes malheureusement vus sous le prisme d’agents tricheurs, de mafia. Même s’il y a deux brebis galeuses qui s’adonnent à coeur joie aux activités répréhensibles, ce ne sont pas tous les agents du ministère qui sont concernés », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, pour redorer l’image de son département, Guy-Bertrand Mapangou a annoncé la mise en place de plusieurs réformes importantes. Celles-ci comprendront l’interdiction de l’empotage à l’intérieur du pays et la présence effective des agents du ministère dans les ports avant chaque fermeture de container, en passant par la mobilité des agents au sein des services, ou encore la suspension de certaines conventions jugées improductives, rapporte L’Union. Gageons que la mise en oeuvre de ces mesures sera bientôt effective.