L’ancien édile de Libreville avait, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel de ville le 18 juin 2020 dernier, promis une victoire nette et sans bavure d’Ali Bongo Ondimba qui pourtant n’avait pas encore lui-même, annoncé sa candidature à sa propre succession en 2023. Désormais écroué à la prison centrale pour des faits présumés de détournements de fonds et de blanchiment d’argent, l’ancien maire de la commune de Libreville ne pourra plus, si sa détention est prolongée, assurer les voix promises au candidat naturel en 2023.
« … Je prépare déjà 2023, et je dois sécuriser les votes à Libreville. Je suis de Libreville. Pendant que je suis là, 2023, Ali Bongo ne va pas perdre à Libreville. Il va gagner ici et moi je suis à Libreville. (…) », l’opinion a toujours en mémoire ces déclarations choc et empreintes de fanatisme de Léandre Nzue maire de la commune de Libreville au moment de justifier les montants colossaux débloqués par la municipalité de Libreville dans divers secteurs.
Ce dernier alors qu’il était question de s’expliquer sur le projet de budget primitif de la mairie de Libreville et sur l’exécution des dépenses de la commune pour l’exercice à venir, mais également sur les dépenses de la commune de l’exercice précédent, l’ancien homme fort de la capitale avait sorti de sa poche une vieille méthode qui manifestement ne fait plus effet. Jouer les laquais et les valets du chef aux fins de s’acheter une sorte d’immunité.
C’est ainsi qu’avec la servitude et le larbinisme en bandoulière, Léandre Nzue avait poursuivi sa démarche courtisane en ces propos. « Moi Léandre Nzue, maire de Libreville. En 2009 Ali bongo n’a pas gagné à Libreville. En 2016 nous n’avons pas gagné mais moi ici maire de Libreville, le président gagnera en 2023 cette fois. Je prépare déjà 2023 et les personnes qui ont été embauchées me font un électorat sûr. Que ceux qui ont les oreilles comprennent ce que je dis ».
En détention préventive à « Sans famille » sous le coup de huit 8 Chefs d’accusation dont détournement de biens, blanchiment de capitaux, concussion, faux et usage de faux, chantage, extorsion, il est évident que la mission que s’était donné Léandre Nzue est plus que jamais compromise. Et avec elle, les visées recherchées, plaire au chef en fin flagorneur et le faire élire en se rendant coupable du délit de clientélisme.
Dans la vie, l’homme n’est pas assuré du résultat de ses actes qui peuvent être modifiés par des causes imprévues. Autrement dit, « L’homme propose Dieu dispose » disait Miguel de Cervantès. Léandre Nzue en plus de connaître sans doute cette citation, l’a désormais expérimentée.