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Gabon: la jeunesse, le parent pauvre du gouvernement Bilie-By-Nze

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Si le gouvernement Alain Claude Bilie-By-Nze présenté le mardi 10 janvier 2023 au Chef de l’État se place plutôt dans la continuité par rapport aux gouvernements précédents, il y a lieu de souligner quelques atteintes à la loi. En effet, cette composition qui consacre  le retour du «cacicanat» a été faite au mépris de la représentativité de la jeunesse prétendument chère à Ali Bongo Ondimba.

Chantre invétéré de la parité homme-femme et de la place charnière des jeunes dans le développement du Gabon, Ali Bongo Ondimba ne semble pas traduire ses promesses en actes. Si lors de son premier mandat, quelques efforts avaient été faits en vue de la promotion des jeunes aux hautes fonctions, c’est surtout sous Brice Fargeon Laccruche-Alihanga que les jeunes ont véritablement pris le pouvoir. 

Cette participation effective à la sphère décisionnelle s’est traduite par la promotion des jeunes qualifiés encadrés par les plus aguerris. Un parfait alliage qui aurait dû et pu faire école si tant est qu’Ali Bongo Ondimba compte préparer la jeunesse à s’investir pour l’émergence du pays. Pourtant cette base a volé en éclat à la suite de l’incarcération de l’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’État.

Depuis, on assiste au retour des « caciques » aux manettes de l’appareil gouvernemental. Une quasi gérontocratie symbolisée par le retour en grâce de René Ndemezo’o en qualité de ministre d’État dans la composition du nouveau Premier ministre. Étonnant quand on sait que ce nouveau ministère nécessite dynamisme et vigueur. Ce qui ne semble plus être là qualité du patriarche de Bitam. 
Dans la composition actée par décret du Chef de l’État sur proposition d’Alain Claude Bilie-By-Nze, il n’y a donc que 4 jeunes pousses sur 45 membres et ce, toutes issues du parti au pouvoir. Il s’agit d’Elvis Ossindji, Rodrigue Mboumba Bissawou, Max Samuel Oboumadjogo et Huguette Tsono. Soit un ratio de 8%. Une maigre empreinte qui témoigne du très peu d’intérêt accordé à cette jeunesse qui s’érige en soldat pour le Chef de l’État pour ne recevoir que «promesses et belles paroles». Sapristi !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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