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Gabon: inexistence des structures de prise en charge des malades mentaux à l’intérieur du pays

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Créé en 1982 en périphérie de Libreville pour devenir un établissement de référence en Afrique, l’hôpital psychiatrique de Melen reste le seul établissement pour la prise en charge des malades mentaux dans tout le pays. Un constat déplorable qui démontre le peu d’intérêt accordé à la santé mentale au Gabon, un pays comptant un peu plus de 2 millions d’habitants. D’autant plus que pour ceux de l’hinterland, aucune mesure concrète ni structure hospitalière n’a été mise en place pour les personnes souffrant de déficit mental.

Seul établissement spécialisé dans les soins psychiatriques, l’hôpital de Melen connaît depuis plusieurs années des difficultés sans précédent. En effet, l’accès à des soins de santé semble être quasiment impossible pour les personnes souffrant de troubles mentaux. Toute chose qui a pour conséquence l’observation de patients souffrant de déficience qui traînent dans les rues de Libreville et ses environs. Malgré la réhabilitation du Centre national de santé mentale, le problème est loin d’être résolu surtout que les malades de l’intérieur du pays sont laissés à leur triste sort.

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Gabon: l’hôpital psychiatrique de Melen plus que l’ombre de lui-même » link= »https://gabonmediatime.com/gabon-lhopital-psychiatrique-de-melen-plus-que-lombre-de-lui-meme/« ]

Près de deux ans après la fin de l’opération de ramassage de malades mentaux errant dans la capitale politique du Gabon à savoir Libreville, ceux de l’intérieur du pays sont les délaissés de l’initiative et ce malgré la réhabilitation du Centre national de Santé et la mise en place du 1324, le numéro vert. Lequel est désormais trop étroit pour supporter la forte population de personnes atteintes de démence. Aussi, la vétusté et les dysfonctionnements multiples qui y sont signalés, font de cette structure sanitaire publique un mouroir pour ses pensionnaires. 

De plus, la prise en charge de ceux de l’hinterland requiert leur arrivée au préalable dans la capitale gabonaise. Une difficulté de plus pour les parents des malades déjà confrontés au mauvais état de la route en plus des frais que ça leur coûtera. Un constat déplorable des faits qui devraient amener les autorités gouvernementales à mettre en place des antennes provinciales du Centre de santé mentale soient mises en place dans les différents chefs-lieux de chaque province du Gabon. Mais pour l’heure, ce sont des milliers de malades de l’hinterland qui depuis des années sont laissés pour compte et ce malgré les interpellations des organismes internationaux 

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »L’OMS déplore le peu d’attention des gouvernements au niveau mondial sur la santé mentale » link= »https://gabonmediatime.com/loms-deplore-le-peu-dattention-des-gouvernements-au-niveau-mondial-sur-la-sante-mentale/« ]

Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et le ministre de la Santé, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong afin qu’ils fournissent aux populations des services de santé mentale dont elles ont besoin dans un contexte particulièrement fragilisé par le covid-19. Une situation inégalitaire qui contraste avec la volonté de l’égalité des chances prônée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui intègre la capacité pour tout citoyen d’être pris en charge de manière égalitaire au sein des hôpitaux et dispensaires.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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