Le mouvement de grève lancé hier à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) connaît quelques rebondissements. Alors que le Syndicat national des travailleurs de l’eau et de l’électricité (Syntee+) appelait ses partenaires à soutenir la grève, celui des travailleurs du secteur eau et électricité du Gabon (Sytseeg) vient, quant à lui, de signifier son refus de soutenir le mouvement. Des désaccords seraient à l’origine de cette division.
La position du Syndicat des travailleurs du secteur eau et électricité du Gabon (Sytseeg), suite au mot d’ordre de grève lancé le 28 octobre dernier, est clair. Le syndicat n’a pas l’intention de s’associer au Syntee+ dans la poursuite du mouvement. Pour le président du Sytseeg, Elvis Ella qui s’est entretenu avec la présidente du Syntee+ et la direction générale de la SEEG, les nombreuses actions entreprises par les parties prenantes en faveur d’une sortie de crise immédiate suffisent.
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Ainsi, le Sytseeg a énuméré un certains nombre d’actions menées par la direction générale, en concertation avec l’ensemble des syndicats et les partenaires institutionnels. Il s’agit notamment du paiement de la prime de résultat qui a été acté par la direction générale depuis la semaine passée, l’acceptation de l’audit des comptes jusqu’à décembre 2018, mais aussi sa proposition faite aux autres syndicats sur la CNSS d’attaquer le problème à la racine en exigeant à l’Etat la sortie de la SEEG du système de gestion de pensions actuel, entre autres.
« A la lumière de tout ce qui précède, le SYTSEEG ne peut malheureusement pas soutenir cette grève et demande à ses adhérents de vaquer à leurs postes demain », a déclaré Elvis Ella, avant de dénoncer une « manœuvre politique visant à démontrer à tort que les Gabonais sont incapables de gérer leurs propres entreprises pour justifier un retour désastreux des groupes français pour reprendre la SEEG ».
En définitive, le président du Syndicat des travailleurs du secteur eau et électricité du Gabon invite ses camarades à être vigilants et à ne pas se laisser instrumentaliser. Gageons que le directeur général de la SEEG, Bertrand Gervais De Souza, apportera des réponses aux revendications des syndicalistes, afin de mettre un terme à ce mouvement de grève.