Annoncé en grande pompe le 31 décembre 2017, à l’occasion du discours à la nation du président Ali Bongo, le Fonds d’initiatives départementales (FID) reste pour le moment assez discret. Créé afin de favoriser le financement et le développement des 48 départements que compte le Gabon, le FID peine plus d’un an après à se faire une place, n’étant même pas inscrit dans la loi de finances 2019.
Ne disposant d’aucun site web à l’heure où 62% de la population gabonaise est connectée à internet, le Fonds d’initiatives départementales (FID), reste une énigme absolue. Si son financement laissait déjà perplexe, bien que la Présidence avait annoncé avoir provisionné de 50 milliards Fcfa le compte de la Caisse des dépôts et de consignations (CDC) pour cette initiative, plus d’un an après tout n’est que mystère.
En effet, si le FID apparaissait de prime abord comme une idée intéressante, puisqu’il devait allouer 1 milliard de Fcfa à chaque département pour diverses initiatives, il apparaît aujourd’hui comme une nouvelle promesse non tenue. Or, Ali Bongo indiquait à ce sujet que « le respect et la mise en valeur de la diversité sont gage de notre cohésion territoriale ».
Inscrite dans la Loi de finances initiale 2018, puis supprimée dans la loi de finances rectificative, la ligne budgétaire prévue pour le FID pose question. Pire, dans la loi de finances 2019, il n’est nullement mentionné ce fonds, alors même qu’un séminaire de validation des projets susceptibles d’être financés par le Fonds était organisé en octobre dernier à Franceville.
Tentative d’enfarinage ou simple retard à l’allumage, toujours est-il que le FID reste au stade embryonnaire. Par ailleurs, à l’heure où les autorités peinent à régler régulièrement les 5 milliards de Fcfa mensuels au titre de la dette publique, et accumulent les arriérés de paiement dans divers secteurs, la situation du FID est plus que problématique.