« Faire son jardin à la maison », c’est le programme lancé par Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, auquel ont souscrit plusieurs familles visant à créer un espace jardin à domicile aux fins de se réapproprier les valeurs et les préceptes de la culture maraîchère. Avec sensiblement 4000 familles déjà inscrites et des partenaires tels que l’Institut gabonais d’aide au développement (IGAD) et l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), ce projet qui a pour projet de développer également à l’intérieur du pays veut faire prendre conscience aux Gabonais de l’importance du retour à la terre même dans nos appartements en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Dans une vidéo publiée sur son compte facebook, le ministre explique les tenants et les aboutissants de ce programme. Nous publions in extenso, ladite interview.
C’est quoi Gabon Familles vertes ?
« Gabon familles vertes » c’est un programme qui compte aujourd’hui 4000 familles. Quatre mille familles qui se sont inscrites en ligne et vous avez le père, la mère, les enfants dans leur espace de vie que ce soit dans un espace de jardin existant et suffisamment large ou encore pour ceux qui vivent en appartement avec des solutions les plus ingénieuses qui leur seront proposées sur nos supports de communication, vont apprendre et vont nous montrer des produits de leurs jardins. Donc c’est un programme pour les enfants, les familles.
Concrètement, comment se passe ?
Après s’être inscrit, c’est le moment où nos partenaires entrent en jeu. L’un des partenaires principaux c’est-à-dire l’Agasa assure la distribution des semences à domicile dans les familles confinés en respectant les gestes barrières, le deuxième partenaire l’IGAD assure l’organisation des vidéos tutorielles qui sont en réalité des instruments pédagogiques sur la manière de planter et de suivre ses plantations. C’est une opportunité pour chacun de déguster les fruits de son travail, de ses efforts en famille et de redécouvrir les merveilles de la terre.
Le confinement était donc une opportunité pour faire naître ce projet ?
Ce confinement et même cette crise de la Covid-19 est l’occasion pour chacun de se réinventer, de réinventer sa vie et se concentrer sur l’auto suffisance. Autant le pays doit bâtir son autosuffisance autant les familles doivent bâtir leur autosuffisance en évitant finalement d’être dépendant d’un supermarché ou d’un revendeur pour une salade qui pousse en 40 jours ou d’un radis qui pousse en 18 jours, pour de la tomate qui pousse dans des délais très courts.
L’ouverture du projet à l’intérieur du pays est-elle envisagée ?
Pour l’instant les inscriptions se poursuivent pour le grand Libreville et nous envisageons une phase 2 en dehors du grand Libreville dans le reste du Gabon. Nous serons capables de continuer cette distribution des semences quelque soit l’endroit dans le Gabon puisque nos services sont installés partout.
Le mot de fin du ministre de l’agriculture ?
L’agriculture est possible partout, la culture maraîchère est possible partout quelque soit l’endroit où l’on vit, quelque soit son habitat, on est capable, on a la possibilité de planter et planter ce n’est pas difficile. Là en l’occurrence, il s’agit de suivre des tutoriels, il faut oser et il ne faut pas avoir peur, il ne faut rien craindre. La terre est là, elle est fidèle on peut se tromper mais dans tous les cas on aura un résultat. Nous sommes là pour vous accompagner lorsque vous êtes au Gabon vous avez le soleil, vous avez la pluie, vous avez la terre donc il n’y a pas de raison que vous ne profitez pas d’une agriculture bio plantée et garantie par vous même.