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Gabon: deux nourrissons maintenus à la prison centrale de Libreville selon SOS prisonniers

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Alors que la communauté internationale célèbre la journée internationale de la jeunesse (JIJ), il semble que le Gabon où cette frange de la population est supposée être sacrée demeure à la traîne. Preuve de cette incompatible vision entre annonces et faits, la présence de 2 nourrissons à la prison centrale de Libreville, réputée être un mouroir pour les 4 020 détenus qui la peuplent.

« La jeunesse est sacrée » slogan phare de la politique de Feu Omar Bongo Ondimba se meurt dans les méandres des annonces fallacieuses de l’exécutif. Pourtant, si Ali Bongo Ondimba, fils de l’initiateur de ce concept, qui n’en est resté qu’un, s’évertue à prôner audiblement sa considération envers cette couche de la population, la réalité est autre. En effet, entre l’accès à l’emploi qui est un exploit et les conditions d’apprentissage de plus en plus difficiles, la situation carcérale des jeunes inquiète.

Si des jeunes individus de 8 à 17 ans sont détenus à la prison centrale de Libreville pour des crimes et délits commis dans l’insouciance, il existe une catégorie qui subit la dure réalité de « sans famille ». Il s’agit des nourrissons qui doivent vivre l’enfer dans lequel ils sont nés. Selon l’Organisation non gouvernementale (ONG) S.O.S prisonniers du Gabon (SPG), « les nourrissons étaient 3, une femme est sortie avec son bébé. Il reste 2 », a-t-il indiqué joint au téléphone par Gabon Media Time (GMT).

Si Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas, ministre de la Justice Garde des Sceaux, a récemment annoncé ne ménager aucun effort pour l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral au Gabon, les actes se font attendre. Et ce, dans un pays qui prétend avoir fait de la mère et de l’enfant, des cibles prioritaires dans la prise de politiques publiques. Doit-on rappeler que ni l’adduction en eau potable encore moins l’équilibre dans l’alimentation en nutriments ne sont toujours pas garantis. 
Pour l’heure, ces mères veulent une aide alimentaire leur permettant d’avoir du lait maternel dont leurs enfants ont besoin. Il en est de même pour les soins de santé. Ces bébés prisonniers comme ils sont trivialement surnommés, ne peuvent pas se faire soigner convenablement tant les services médicaux de la Prison centrale de Libreville ne sont presque pas fournis pour la prise en charge des nourrissons. Qu’en est-il des nourrissons dont le soin est plus délicat et méticuleux ? Le gouvernement gagnerait à se pencher au plus vite sur cette catégorie de jeunes qui sont, l’avenir de demain.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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