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Gabon: 48% des couples mariés qu’à la coutume

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Notion peu répandue au Gabon malgré son caractère sacré et essentiel, le mariage demeure un luxe réservé à ceux qui ont les moyens. Selon les données mises en ligne par Gabon-égalité, il existe 48% de couples qui sont mariés uniquement à la coutume et ce, en dépit de l’absence de garantie juridique.

Au Gabon, le taux de nuptialité, qui correspond au rapport du nombre de mariages de l’année à la population totale moyenne de l’année, est quasiment nul. Et ce, du fait de la faible incidence du mariage dans les cellules familiales. Une donnée non approfondie par la plateforme Gabon-égalité qui soutient que seuls 52% des mariages sont célébrés devant le maire.

Il s’agirait donc d’un faible taux de personnes ayant contracté à un mariage civil. Pourtant ladite plateforme affirme qu’il existe « 48% des couples mariés selon la coutume uniquement ». Ainsi, ces unions coutumières ne sont malheureusement pas encore reconnues par la justice. Toute chose qui les expose à « une plus grande vulnérabilité».

Le mariage coutumier défendu depuis 12 ans par le vénérable Ndassikoula à la suite de l’actuel Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, n’étant qu’à son stade embryonnaire ne saurait protéger quiconque le contracte. Les époux reconnus par la coutume ne bénéficient d’aucun droit ni protection, notamment en cas succession ou les biens à faire valoir. Une sorte de mariage pour l’amour sans effet juridique.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Quand un pays et son peuple sont completement coupé-décalés d’eux-mêmes (traditions,valeurs, us et coutumes) car comment comprendre que tout le monde s’accorde sur cette exigence sociétale et s’y conforme, même à postériori du mariage civil (n’est-ce pas madame la ministre…), mais que nos poltiques n’arrivent toujours à la formaliser et ainsi, lui donner force juridique. En tous cas, tanpis pour ,nos filles, soeurs…car elles en sont les prmeières victimes!

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