« Je me suis mis au piano et j’ai joué la sonate de Beethoven pour piano-forte. Il ne faut pas la jouer pour être entendu de quelqu’un, il faut être seul et seul on jubile, on rit, on pleure, on éclate en sanglots ». C’est par ces mots qu’Albert Schweitzer décrivait le sentiment qui le parcourait en jouant son piano. Un instrument aujourd’hui menacé de dégradation et qui nécessiterait un geste de la part des personnalités qui reconnaissent l’oeuvre majeure du Grand Blanc de Lambaréné dans le développement du Gabon.
Faisant partie de la collection d’œuvres exposées au Musée Albert Schweitzer à Lambaréné, ce piano avait été spécialement construit avec une doublure de zinc et d’un pédalier d’orgue. La musique étant un aspect fondamental de la personnalité du docteur Albert Schweitzer, le piano était pour lui un instrument d’analyse et d’improvisation, a-t-on pu lire dans une revue d’histoire intitulée, la Musique dans la vie et l’œuvre d’Albert Schweitzer.
Plusieurs années plus tard, cet outil symbolique ayant traversé le temps, se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation avancée. Une restauration de ce piano qui lui avait été offert a-t-on appris, par la Société Bach de Paris, est désormais plus que nécessaire. Il faut souligner que depuis plusieurs années le Musée Albert Schweitzer accueille des centaines de visiteurs chaque année et contribue sans aucun doute à la promotion du tourisme dans le pays.
La restauration de cet instrument constituerait un geste important pour la préservation de l’héritage de cette personnalité haut en couleur qui aura marqué l’histoire du Gabon.