Le climat au sein du secteur de l’éducation est loin d’être un long fleuve tranquille. Pour cause, chaque jour a son lot de mouvements d’humeur des agents affiliés à ce département ministériel. Le dernier en date est le mouvement d’humeur observé le vendredi 15 janvier dernier par les agents de sécurité dudit ministère du fait du retard de paiement de leurs salaires.
Selon l’hebdomadaire L’Aube de ce lundi 18 janvier 2021, voilà bientôt trois mois que ces agents, qui consentent un énorme sacrifice, ne savent plus à quel saint se vouer. Une situation incompréhensible qui ne semble pas préoccuper le ministère même si ces pères et mères de famille continuent d’assurer avec assiduité leur travail.
« Parmi nous, il y a des policiers qui sont déjà retraités mais qui ont encore des capacités physiques et il y a nous qui sommes encore jeunes et qui n’avons pas une autre source de revenu que celle-là. C’est vraiment difficile pour nous de joindre les deux bouts avec plusieurs mois de salaires impayés.. C’est vraiment une situation déplorable que nous vivons actuellement », a confié un membre du collectif des agents de sécurité.
Outre cette clochardisation qui serait volontairement orchestrée par le ministre Patrick Mouguiama Daouda, ces agents travaillent dans la précarité la plus extrême puisque ne bénéficiant d’aucun statut juridique. Si le ministère peut se targuer de l’inexistence d’un contrat de travail ou autres statut, il apparaît que ces Gabonais effectuent sans aucun doute les tâches qui leur sont assignées et mériteraient donc plus de considération.
Sauf à croire que les responsables du ministère de l’Education nationale veuillent se mettre en porte à faux avec la politique du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba en matière de préservation des emplois.