Au terme des neuf premiers mois de l’année 2020, l’exécution de la dette publique indique une hausse substantielle du stock de la dette publique par rapport à la même période en 2019. Ainsi, l’encours de la dette a connu une hausse de 14,2% pour se situer à 5 835,1 milliards de FCFA comme le souligne la DGEPF. Une hausse qui ramenée à un niveau d’évolution par jour, se situe à près de 3 millions de FCFA.
3 millions de FCFA. C’est le niveau d’évolution journalier de l’encours de la dette publique gabonaise au terme des neuf premiers mois de l’année. Située globalement à 5 835,1 milliards de FCFA comme le souligne la DGEPF, celle-ci affiche un niveau abyssal qui devient de moins en moins soutenable pour une économie dont les principaux secteurs ont vu leur activité se contracter.
En effet, s’expliquant notamment par une augmentation conjointe du stock de la dette intérieure (+30,2%) et extérieure (+ 8,8%°), liée à l’accroissement de l’encours de la dette multilatérale (+18,8%), bilatérale (+5,1%) et du marché financier international (+4,8%), cette hausse du stock de la dette révèle une suffisance dans la stratégie de l’exécutif.
Avec donc près de 3 millions de FCFA d’augmentation journalière pour sa dette, contre une baisse d’un peu plus de 1 million de FCFA de ses recettes sur la même période, le Gabon a donc, au terme des neuf premiers mois de l’année, rangé à contre courant de ses principaux indicateurs macro-économiques qui sonnaient pourtant l’alerte dès 2019.
Composée de 71,0% de la dette extérieure et de 29,0% de la dette intérieure, cette situation implique désormais des changements radicaux. Des changements qui ne pourront s’effectuer qu’en prenant en compte les investissements dans les domaines prioritaires et en réévaluant certains arbitrages budgétaires qui laissent très souvent perplexe.