Cible de nombreuses critiques suite au dernier rassemblement des Panthères, Pierre Emerick Aubameyang se voit reprocher sa franchise et sa prise de position par les dirigeants. Ainsi, alors qu’il est soutenu par ses coéquipiers et anciens coéquipiers en sélection, la question de son importance pour le groupe refait surface.
Considéré par les plus éminents spécialistes, comme étant l’un des meilleurs artilleurs du vieux continent, Pierre Emerick Aubameyang est constamment pris en grippe par une partie du public gabonais et ses dirigeants. Le joueur qui n’a jamais hésité à se montrer dur envers les garants du football gabonais, est pourtant ce qui se fait de mieux en Afrique en termes d’attaquant. Explications.
Formé au Milan AC, Aubameyang s’est fait connaître grâce à un passage remarqué du côté de l’AS Saint Étienne (2011-2013), au cours duquel il a inscrit 39 buts en 83 matchs. Transféré au Borussia Dortmund l’été 2013, l’attaquant a littéralement explosé les compteurs avec 141 buts en 212 matchs, et un titre de meilleur buteur acquis devant Robert Lewandowski, le tout en 4 saisons et demie.
Se forgeant une solide réputation en Europe, avec pas moins de 159 buts inscrits au cours des six dernières saisons, est au septième rang des meilleurs buteurs européens sur la période, devant des Ibrahimovic, Benzema, Higuain, Griezmann, Kane, Lukaku ou encore Gareth Bale. Dans le même temps, il a inscrit pas moins de 24 buts en 58 matchs en sélection, devenant le joueur le plus décisif sous le maillot des Panthères.
Alors que les chiffres démontrent toute son efficacité face au but, l’attaquant des gunners est trop souvent pris en grippe par les dirigeants, alors que ces derniers devraient oeuvrer pour le mettre dans les meilleures conditions. Soutenu par Didier Ovono Ebang qui a indiqué « on ne peut pas se permettre de jouer sans Pierre », cette situation est des plus déplorables, à l’heure où tout le pays attend une qualification pour la prochaine CAN.
Vrai faux débat, masquant les nombreuses carences et surtout « l’amateurisme » et l’inefficacité d’une fédération dont le silence coupable, va de pair avec son goût prononcé pour la « surfacturation »; ces questions éludent l’essentiel. Incapables d’offrir ne serait-ce qu’un stade de football avec une pelouse décente, les dirigeants sont pourtant les premiers à dégainer.
Disposant d’une excellente génération de footballeurs avec des Ecuele Manga, Lemina, Bouanga, Ndong, Aubameyang, les Panthères peinent curieusement à atteindre ne serait-ce qu’un quart de finale de CAN… cherchez l’erreur ! Avant de tirer sur un joueur « qui a situé le Gabon sur la carte du monde », les dirigeants devraient donc, plutôt, se concentrer sur les solutions, pour mettre cette équipe dans des conditions optimales, au risque de tuer notre football.