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Gabon: abandonnés par le ministère de la Santé, le Samu social à la rescousse des malades mentaux

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C’est par le biais d’un communiqué rendu public le samedi 15 mai dernier sur sa page Facebook que le Samu social gabonais a rendu publique son action humanitaire au profit des malades mentaux qui continuent de joncher les rues de Libreville. L’équipe d’urgence psychologique de cet organisme communautaire s’est déployée pour ses compatriotes atteints de quelques formes de démences vivants ça et là dans les rues de la capitale gabonaise. 

Le samedi 15 mai dernier, le Samusocial gabonais s’est rendu au chevet des citoyens atteints de troubles mentaux. Alors que le ministère de la Santé annonçait en grande pompe une vaste opération de ramassage de malades mentaux dans les rues de Libreville, le constat a été fait, de ce qu’ils continuent à se compter par dizaine, se baladent parfois en tenue d’Adam dans les grandes artères de la ville, sans que ni l’hôpital psychiatrique de Melen ne communique ni le ministère qui s’est focalisé sur le covid-19.

Dans le cadre de cette énième action humanitaire, les équipes du Dr. Wenceslas Yaba se sont activées à offrir à ces Gabonais abonnés par leurs familles et par le bras séculier en matière de santé publique qu’est le ministère de la Santé, les premiers soins. L’opération s’est tenue sur plusieurs artères de la commune de Libreville. 

Entre échanges avec les malades, administrations de premiers soins pour ceux parmi eux qui en avaient besoin, dons de vêtements, sans oublier les discussions avec ces derniers par l’entremise des psychologues dans le but d’un suivi particulier  à l’hôpital Psychiatrique de Melen. Selon le Samu social gabonais, en moyenne 1 500  interventions de ce genre sont effectuées par an depuis 3 ans sous la houlette du Dr. Wenceslas Yaba.

Une initiative louable surtout en ces temps de crise sanitaire durant lesquels presque toutes les actions du ministère de la Santé ne convergent qu’autour du covid-19, oubliant les autres maladies auxquelles sont exposés les Gabonaises et les Gabonais. Néanmoins, conscient de ce que ces compatriotes fragiles et exposés au virus qui circule et incapables de se protéger de leur propre chef, le ministère de la Santé pourrait lui aussi apporter sa pierre à l’édifice pour leur redonner espoir. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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