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Franceville: 4 ans de réclusion dont 1 avec sursis pour avoir violé un enfant de 8 ans

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Grace Mickala Idoucka, un compatriote âgé de 21 ans vient d’être fixé sur son sort par la session criminelle de Franceville. Au terme du procès, le jeune homme a été reconnu coupable du viol sur un garçon de 8 ans et condamné à 4 ans de prison dont 1 avec sursis, rapporte le quotidien L’Union. Une peine jugée par l’opinion comme étant légère au vu de la gravité des faits et des dispositions de l’article 256 du Code pénal en vigueur qui prévoit quinze ans de réclusion criminelle et une amende de 50.000.000 de francs au plus pour les auteurs de tels actes. 

Les faits se sont déroulés en août 2020 dans la ville de Moanda. Ce jour-là, profitant de l’absence de la maman du jeune PEM âgé de 8 ans, Grace Mickala Idoucka aurait sodomisé le garçon. Mais pris de remords, il aurait interrompu le coit, laissant la victime se tordant et hurlant de douleurs. Alertée par les cris, la maman serait venue et aurait découvert son fils. Lequel lui aurait raconté l’histoire et aurait permis de porter l’affaire devant la justice.

A la barre, Grace Mickala Idoucka aurait reconnu les faits qui lui sont reprochés. Des aveux pour lesquels le ministère public aurait requis que l’accusé soit déclaré coupable et condamné à 4 ans de réclusion criminelle, tout en lui reconnaissant des circonstances atténuantes. Son conseil a quant à lui plaidé la culpabilité de son client non sans indiquer les conditions de vie précaires de ce dernier. 

Au terme des débats, le tribunal a déclaré Grace Mickala Idoucka coupable et l’a condamné à 4 ans de prison dont un avec sursis. Une peine considérée comme étant légère par l’opinion. D’autant plus que le législateur a prévu un cadre répressif pour tenter de dissuader le plus grand nombre à verser dans ce type de pratiques. En effet, en cas de viol sur une personne mineure de sexe masculin ou féminin, l’auteur encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Une peine assortie d’une amende allant jusqu’à 50 millions FCFA au plus, conformément à l’article 256 alinéa 2 du Code pénal en vigueur en République gabonaise.

Des sanctions pénales qui devraient interpeller tous ceux qui voudraient verser dans ce type d’actes assimilables à des crimes mais qui semblent ne pas décourager les auteurs de telles bassesses. Notons qu’un numéro vert (1412) a été mis en place par le ministère de la Justice chargé des droits de l’Homme et l’Unicef avec pour objectif de permettre aux victimes, aux témoins et aux proches de dénoncer toute forme de violences sexuelles sur mineurs. Seul bémol, les retombées peinent à se faire ressentir. Une situation que l’on pourrait attribuer au manque de diligence de la part de magistrats qui prononcent des peines jugées « légères » envers ces pédocriminels.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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