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France: Macron VRP de la Françafrique selon la CGT

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S’il a annoncé, lors de sa visite à Libreville,  être engagé à « bâtir un partenariat équilibré », qui sonnerait d’emblée la fin de la redoutable « Françafrique » qui serait « révolue », Emmanuel Macron n’a pas dissipé tous les doutes. D’ailleurs, la Confédération générale du travail (CGT) voit « dans cette tournée un soutien aux pouvoirs en place ». Soit une Françafrique masquée.

La tournée du Président français sur le continent africain présentée comme une nouvelle offre politique frappée du sceau du « respect de la souveraineté et la posture d’interlocuteur neutre », aurait pu mieux démarrer sans la polémique suscitée par Emmanuel Macron à Libreville. Censé mettre en lumière la plus-value de l’initiative « One Forest Summit » pour le monde grâce à l’implication des pays du bassin du Congo, le patron de l’Élysée s’est fourvoyé.

Entre humilité et autosatisfaction dérangeantes pour les organisations syndicales desdits pays, le numéro un français a essuyé une critique acerbe de la Confédération générale du travail qui n’y croit visiblement pas. Dans sa récente note de l’espace international, la plateforme souligne que « il est difficile de ne pas voir dans cette tournée un soutien aux pouvoirs en place ». Et ce, du fait qu’elle intervient dans un contexte électoral proche et un bras de fer avec la Russie.

Bien qu’il s’en est défendu, plusieurs éléments factuels pourraient étayer cette position. Comment expliquer la présence dans la délégation française d’un contingent d’entreprises venues en sourdine s’entretenir avec les membres du gouvernement ? Si on se fie au sens étymologique, Emmanuel Macron serait donc en «vendeur, représentant et placier » dans 4 pays africains dont les rapports avec la puissance coloniale française s’étiolent.


Toute chose qui a conduit la puissante plateforme de la société civile française à dénoncer un énième compromis avec les pouvoirs en place. Pour ces derniers, cette tournée serait en réalité un marchandage qui devrait aboutir sur l’acquisition de nouveaux marchés clés qui ne feraient qu’asseoir le diktat économique français et ce, en contrepartie de l’adoubement de l’Elysée comme avec « Fils Deby au Tchad », déplore la CGT. Une pratique qui rappelle la nébuleuse Françafrique.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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