La nouvelle a été accueillie comme un véritable coup de tonnerre pour le football et le sport gabonais en général. Alors qu’il avait été présélectionné par la Commission des arbitres de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour officier durant la prochaine coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Egypte, l’arbitre gabonais Eric Otogo-Castane a finalement été évincé. Suscitant une vague d’indignations, cette éviction aux allures de règlement de comptes, apparaît comme une cabale visant cet arbitre international expérimenté.
Alors qu’il devait prendre part du 28 avril au 5 mai prochain à Rabat au Maroc, au stage de préparation des arbitres pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) après avoir été présélectionné par la Commission des arbitres de la Confédération Africaine de Football (CAF), Eric Otogo-Castane a finalement été éjecté, la CAF évoquant une « décision » du président Ahmad.
Or, selon plusieurs médias, cette éviction trouve son origine dans la rencontre de quart de finale de Ligue des champions africaine opposant le club guinéen d’Horoya au Wydad le 6 avril dernier. En effet, au cours de cette rencontre l’arbitre gabonais avait omis de signaler deux penaltys pour Horoya. Résultat des courses, le club dirigé par le redoutable Mamadou Antonio Souaré, a « demandé des sanctions » contre l’arbitre gabonais auprès de la CAF.
De ce fait, connaissant l’influence du Président d’Horoya et de la Fédération Guinéenne de Football, on peut se douter que ce dernier ait pu peser de tout son poids pour le faire évincer de la compétition. Incompréhensible, injustifiée, cette décision qui fragilise la position de l’arbitre gabonais qui jouit pourtant d’une expérience du très haut niveau avec plusieurs compétitions à son palmarès, apparaît comme une « cabale » orchestrée de main de maître, par Mamadou Souaré.
Après l’élimination des Panthères en mars dernier face au Burundi dans un stade « peu conventionnel« , le Gabon est donc privé de son seul représentant à la prochaine CAN, le tout sous le silence complice et coupable des autorités en tête desquelles la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot), dont le Président Pierre Alain Mounguengui est pourtant membre de la Commission arbitrale de la CAF.