Maître Fabien Méré ne fait pas son âge.Il fait partie de cette génération passerelle dont parle le patriote Léon Paul Ngoulakia, des avant-gardistes au sein de la coalition Jean Ping. Non loin de là,dans une complicité fraternelle l’éclatant Anaclet Bissielo, le frangin de tous les combats. Le PARI de toujours.
Fabien Méré à Paris au Trocadéro pour donner la réplique à cette vaillante diaspora gabonaise qui a pris rendez-vous avec l’histoire,c’est une sorte de palingénésie de Mai 68 avec,cette fois-ci, des NTIC en plus value.
Fabien le soixante huitard,jean et basket au pied, les manches de la chemise retroussées en une posture de l’insoumis face à l’infâme gabonais,dégage un parfum de cet aphorisme de la contestation politique,sociale et culturelle qui se manifesta en France en Mai-Juin 68: «Il est interdit d’interdire» de Jean Yanne.
Le Gabon,cette ancienne colonie de la France,vit-il son Mai 68? Pourquoi pas?!
Aux tracts,slogans et graffitis se sont suppléés les réseaux avec pour question essentielle:la présidentielle d’août 2016 et son exigence «2016 ne sera pas 2009!». Insensé qui ne faisait qu’une simple et mécanique lecture du décompte des jours et des mois du calendrier grégorien.
«Lorsque le singe montre la lune, l’imbécile regarde le doigt», on ne pouvait pas mieux trouver pour illustrer cet engagement d’un Jean Ping d’ascendance de la nation où cette sagesse tire son origine.Une sorte de Yin et de Yang d’ordre spatio-temporel.
2016 n’est pas effectivement 2009, pas comme on l’entend numériquement… Les faits sont là, le curseur du «laissez-nous avancer» est bloqué.
C’est un Gabon bloqué et caractérisé par une crise plurielle.Inédit.
À l’aide du micro ou d’un mégaphone, FM (Fabien Méré) tel une Fréquence Modulé donne le ton sur cette place du parvis des droits de l’homme dans un Paris de lumières et flamboyant de symboles Franc-maçonnes.
Ici à Paris, le PARI de Fabien Méré est pluriel dans cet agir comme cette Cour de plaidoirie qui lie fermeté et impertinence à bon escient des Hommes en toge mais aussi et surtout un carburant pour cette diaspora composé essentiellement d’une jeunesse exigeante et qui en mugissant sous le poids de la pression n’hésitera pas à être vindicative pour dire avec Boris Vian «J’irais cracher sur vos tombes»
Vous l’avez compris, Maître Fabien Méré est cet avocat de la bonne cause au sens plein du terme,au milieu de cette foule à la fois indignée,interloquée et enthousiasmée.
C’est un Méré qui rappelle ce jeune Fabien, avocat à la détermination affichée sous l’aile tutélaire du 1er avocat gabonais, Pierre Louis Agondje-Okawé.
La belligérance des idées, la défense des droits humains et l’engagement qu’elles nécessitent sont une cour dans laquelle Fabien Méré agit en Maître.Un PARI de toujours. J’ai écrit.