La quiétude au sein du Parti démocratique gabonais n’est plus au rendez-vous au vue des échauffourées qui ont émaillé la tenue des Conseils provinciaux qui avaient pour objectif de renouveler les responsables des structures de base. Dernier fait en date, dans la province de l’Ogooué Ivindo où les différents cadres de cette formation politique s’affrontent désormais par declaration interposées s’accusant de tous les péchés d’Israël. Dans une déclaration cinglante sur son compte Facebook le membre du Bureau politique, Frédéric Ntera Etoua, s’est insurgé contre les «magouilles tribales» orchestrées par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet lors du scrutin dans le 1er arrondissement de la commune de Makokou.
Rappelant sa loyauté envers le Chef de l’Etat, le responsable politique accuse l’actuel premier ministre de fomenter un coup visant à accéder au pouvoir en 2023, martelant d’ailleurs que ce dernier est «le parfait ennemi du Président Ali Bongo Ondimba».
Cette sortie violente est semble t-il consécutive au résultat de l’élection des membres du bureau politique dans la province de l’Ogooué-Ivindo, jugeant que ceux-ci ne reflètent pas la réalité du terrain. «Devant la légèreté d’un pseudo leader politique auteur de farces électorales villageoises soviéto-tribales de 923 votants pour 923 voix mécaniques à sa taille titubante, tout le monde entier sait la peur que Issoze Ngondet a du vote transparent et démocratique. Un véritable feyman Ogivin contre les intérêts politiques du Chef de l’Etat»; a t-il martelé.
Il en tient pour preuve de cette impopularité, la perte du vote pour Ali Bongo par le chef du gouvernement lors du scrutin présidentiel de 2016 dans son village natal. «Tout Makokou sait que le fumiste Prince d’Epassandjé a saboté la campagne du Président Ali Bongo Ondimba en 2016 en détournant les moyens financiers et divers gadgets destinés aux populations de l’Ogooué-Ivindo»; révèle Frédéric Ntera Etoua.
Par ailleurs, il n’a pas manqué également d’attaquer Emmanuel Issoze Ngondet sur son bilan à la tête du gouvernement, jugeant que ce dernier était «le principal saboteur de l’action politique d’Ali Bongo». L’accusant même d’être un pro Jean Ping.
«Issoze Ngondet me menace de mort et de licenciement de mes fonctions sous peu (…) Dans les heures qui suivent je donnerai tous les détails sur les motivations moribondes et les prétentions de Mr Issoze Ngondet contre le Président de la République»; a t-il laissé entendre. En conclusion il a souligné qu’un «Premier Ministre sans bilan doit démissionner que de s’attaquer au Secrétariat Exécutif du PDG et au DCP (Distingué camarade président, Ali Bongo, NDLR)».