Suite à la décision du gouvernement de suspendre les salaires des enseignants grévistes et de radier tous ceux qui n’auront pas regagné les classe dès ce mois de février, c’est l’inquiétude totale du côté des parents d’élèves, qui ont tenu à réagir via la Fédération national des associations des parents d’élèves (Fenapeg).
C’est au siège de la Fenapeg que René Mezui Menié, le président de cette association, a exhorté les pouvoirs publics à ouvrir un dialogue avec les enseignants grévistes. «Qu’ils rappellent autour de la table les syndicalistes grévistes et qu’ils arrêtent d’envoyer ces messages va-t’en-guerre qui n’arrangent personne. Nous avons suivi des suspensions de salaires, ce n’est pas normal si on veut que la sérénité revienne dans cette grande famille de l’éducation», a-t-il précisé.
Par la suite, ce dernier a fustigé la posture des enseignants, qui ont décidé de se braquer sur leurs positions et qui réclament d’ailleurs le départ de Florentin Moussavou, ministre de tutelle, pour ouvrir toute négociation. «Ce n’est pas en radicalisant ses propres positions qu’on va trouver des solutions aux problèmes. Ce qui va arriver c’est que personne ne sortira gagnant de cette situation.» a-t-il déploré.
Quand le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie-By-Nze dit que « L’Etat n’a pas assez d’argent » pour satisfaire les revendications des enseignants, ce n’est pas pour apaiser les tensions non plus. Sachant qu’il y a eu la CAN Total 2017, que la Tropicale Amissa Bongo frappe à nos portes, ainsi que la CAN U-17 2017 sans oublier la CAN de handball 2018 qui sera organisée par le Gabon. Autant d’événements ludiques qui donnent du mal à saisir le sens des priorités des dirigeants. C’est à croire que le divertissement prime sur l’éducation, l’avenir du pays.