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Drame de la CNSS: l’urgence absolue

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Un drame se déroule depuis plusieurs années sous nos yeux avec la faillite de la CNSS. L’incapacité de cet organisme de payer à l’échéance les pensions de retraite dues à ses affiliés consacre cette faillite. Il faut s’opposer avec la plus grande énergie à ce que cette dernière ne se transforme en banqueroute. C’est pourquoi il faut distinguer la recherche des responsabilités (qui peut prendre du temps) de celle des solutions (qui doit être immédiate).

A ce stade, l’urgence est à la recherche d’une solution permettant de reverser les pensions et de mettre un terme à un abus de confiance insoutenable, situation qui a un impact désastreux sur la santé des intéressés et la qualité de leur vie.

Les retraités de la CNSS n’ont besoin ni de charité, ni de pitié de l’Etat. Ils ont besoin en tout premier lieu et de manière urgente que l’Etat reverse non seulement les cotisations collectées auprès de sa main d’œuvre non permanente mais aussi la part patronale qu’il doit en qualité d’employeur public; en somme que l’Etat paie sa dette. Il y a lieu de rappeler que la CNSS est par excellence un créancier privilégié.

Les créanciers privilégiés extérieurs de l’Etat usent vraiment de leurs privilèges. Certains tels que le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement n’entrent même pas dans la catégorie des créances rééchelonnables. On les paie à échéance ou bien ils font constater le défaut de paiement et en tirent les conséquences. Pour l’instant, les salariés ne se sont pas donnés de tels moyens.

On doit donc constater non seulement une discrimination flagrante entre les créanciers privilégiés extérieurs et ceux de l’intérieur ; mais aussi une absence totale de solidarité entre eux.

A ce stade, il faut sans délai que l’Etat paie ce qu’il doit à la CNSS. Ce paiement doit venir en même temps que celui des salaires des fonctionnaires et avant toutes autres dépenses. Il faut ensuite que l’Etat s’organise pour combler le déficit additionnel creusé par les gestionnaires qu’il a nommé à la tête de cet organisme.

Un comité provisoire de gestion est un bon signal mais la mobilisation des fonds par une loi de finances rectificative ou un emprunt sont du ressort du gouvernement qui ne peut pas décemment maintenir en l’état ses dépenses courantes ou d’investissement alors qu’il traine une dette sociale abyssale. C’est cette mobilisation qui constitue l’urgence absolue. C’est elle qui peut mettre un terme à une situation scandaleuse et tout simplement honteuse.

Raymond Ndong Sima

Gabon Media Time

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