En vue de PREVENIR l’opinion nationale et internationale sur les risques évidents de violation de la Constitution et du Code électoral, de VEILLER sur le strict respect de la loi, afin de garantir la transparence électorale lors des scrutins et des échéances à venir, en l’occurrence les élections présidentielles du 27 août 2016, la société civile libre gabonaise, a entrepris depuis près de trois semaines, des rencontres citoyennes et des manifestations pacifiques, dont celle de samedi 09 juillet prévue au Rond-point de la Démocratie, à l’initiative des mouvements des jeunes de la société civile libre.
Contre toute attente, Ali Bongo Ondimba, qui, initialement, avait programmé sa manifestation, Place Jardin Botanique, l’a expressément délocalisée au Rond-point de la Démocratie non loin du site abritant celle de la société civile libre. Au moment où le meeting de la société civile allait commencer, progressivement les Forces de défense et de sécurité à la solde du pouvoir ont investi les lieux, cela jusqu’à l’entrée du site privé qui devait abriter la réunion de la société civile libre.
La rencontre citoyenne a ainsi été brutalement interrompue par les Forces de défense et de sécurité – L’attitude de la Police et de la Gendarmerie ressemble bien à une provocation. Tenant par tous les moyens à disperser le meeting de la société civile libre (qui se déroulait sur un site privé, nous le reprécisons), des bombes lacrymogènes ont été lancées sur les militants de la société civile.
Dans la foulée, plusieurs membres et leaders de la société civile ont été kidnappés par les forces de défense et de sécurité, à savoir :
Jean Rémy Yama, président du Snec, président de la Confédération syndicale Dynamique unitaire et Coordonnateur général du mouvement citoyen « Les Témoins actifs » ; Roger Ondo Abessolo, président du Synatrass (Syndicat national des travailleurs des Affaires sociales), Secrétaire confédéral de Dynamique unitaire et membre du mouvement Témoins actifs ; Koumba Mba Essiane, président du Synpa (Syndicat nationale du personnel de l’agriculture), membre du mouvement « Les Témoins actifs » ; Francky Nguizomo ; Gilbert Nang Mendome ; Jean Rémy Ebanega ; et bien d’autres.
Ce meeting de la société civile libre, parce qu’il entre dans le cadre des libertés publiques et individuelles reconnues par la Constitution de la République gabonaise et la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, nous condamnons vivement et fermement ces opérations de kidnapping et de séquestration rondement organisées et exigeons la relaxe pure et simple de tous les citoyens, leaders et membres de la société civile libre qui ont été kidnappés.
Faute de leur libération immédiate et sans condition, la société civile libre se réserve le droit d’entreprendre des manifestations, à toutes fins utiles, pour faire libérer ses membres et militants.
L’opinion nationale et internationale est ainsi prise à témoin.
Fait à Libreville, le 09/07/2016
Pour la société civile libre :
- Les Témoins actifs ;
- Brakata ; Cappo ;
- ONG Solidarité pour le Développement du Gabon ;
- Ça suffit comme ça ;
- Tournons La page ;
- La Voix du Mapane ;
- Front des Indignés ;
- Club 90 ; Mouvement patriotique ;
- Femme, lève-toi ;
- Colère des femmes ;
- Femmes commerçantes indignées.