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CNTS: Dr. Vane promue DG d’une structure sans reconnaissance juridique

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Après 4 ans de gestion, le Dr. Marie Thérèse Vane épouse Ndong Obiang vient d’être éjectée de la Direction générale du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). L’ancienne mairesse d’Akanda a dans la foulée hérité du poste de son successeur au Centre national de transfusion sanguine (CNTS). Une entité de fait.

Le Conseil des ministres tenu le vendredi 14 avril dernier a bel et bien donné lieu à un jeu de chaises musicales. Outre les gouverneurs qui se sont vu échanger leurs places, les responsables de structures sanitaires n’ont pas été épargnés. C’est le cas entre le Dr Olivier Rebienot Pellegrin et le Dr. Marie Thérèse Vane épouse Ndong Obiang qui échangent leurs postes de direction.

Cette dernière se voit retirer la gestion du premier Centre hospitalier du pays pour récupérer le Centre national de transfusion sanguine sis à quelques centimètres du portail de l’ancienne entité publique qu’elle dirigeait. Seulement, la proximité entre les deux administrations n’est pas que territoriale. Le CNTS se veut par essence un cadeau empoisonné voire une patate chaude.

D’ailleurs, son ancien directeur général n’avait pas manqué d’en faire le diagnostic en janvier 2020 dans les colonnes de notre confrère L’Union. « A l’intérieur du pays, le service de transfusion sanguine nécessite quelques améliorations, notamment du fait du manque de réactifs et de la faiblesse de la formation du personnel », avait souligné Olivier Rebienot-Pellegrin.

Plus grave, le CNTS demeure handicapé par l’absence de décret. Un vide juridique qui l’empêche de se déployer. Ceci conduit à une augmentation du prix de la poche de sang ainsi qu’à la création d’un circuit informel de vente de sang et de dérivés sanguins. 3 ans après, aucune trace de cette base légale qui couvrirait l’entité héritée par le Dr. Thérèse Vane épouse Ndong Obiang. 

Seul lot de consolation, s’appuyant sur son leadership reconnu par ses pairs, le Dr. Olivier Rebienot Pellegrin était parvenu à obtenir la certification ISO 9001 version 2015. Seulement fin 2023, cette distinction qui témoigne de la qualité de service devra être renouvelée. Surtout qu’elle ne pallie pas l’absence de reconnaissance juridique dont souffre le CNTS.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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