A La UneDerniers articlesECONOMIE

CEMAC: Pr Ona Ondo, chantre du commerce intracommunautaire à Yaoundé

Ecouter l'article

Invité à prononcer un discours lors de l’ouverture, le lundi 21 février, de la 8e édition du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (PROMOTE) au Cameroun, le président de la commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), le Pr. Daniel Ona Ondo, a encouragé les entrepreneurs de la sous-région de l’Afrique centrale à œuvrer dans le sens de la densification du commerce intracommunautaire qui, selon lui, demeure très faible à 3%.

Estimés actuellement à 3% entre les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et à 20% entre les différents pays du continent, les échanges commerciaux en Afrique sont encore très faibles, au goût de Pr Daniel Ona Ondo qui n’a pas caché sa préoccupation le 21 février dernier lors de l’ouverture du PROMOTE, à Yaoundé, au Cameroun. Tout en félicitant l’initiative de ce salon qui est à sa 8e édition cette année, le président de la commission de la Cemac a, dans son discours de circonstance, estimé que les séances de renforcement des capacités organisées pour l’occasion permettront de « contribuer à la densification du commerce intracommunautaire ».

« Cette accélération du commerce intracommunautaire passe nécessairement aussi par la réduction voire l’élimination des barrières non tarifaires contre lesquelles la Commission de la Cemac, à côté des États membres, œuvre à travers plusieurs réformes visant la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges adopté au niveau multilatéral par l’Organisation mondiale du commerce », a-t-il déclaré, rappelant qu’un des projets majeurs de la sous-région est l’opérationnalisation des comités techniques régionaux dédiés ainsi que la mise en place d’une brigade mixte de surveillance des corridors routiers intégrateurs. 

L’objectif étant de réduire les nombreux obstacles non tarifaires observés le long de ces corridors reliant les États membres de la Cemac. « Le renforcement des échanges commerciaux en zone Cemac est par ailleurs pris en compte dans le processus d’harmonisation des plans directeurs d’industrialisation élaborés en Afrique centrale avec l’assistance technique des partenaires au développement », a-t-il poursuivi.

La ZLECAf au service des opérateurs de la sous-région

Pour le Pr Daniel Ona Ondo, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est incontestablement un outil au service de l’intensification du commerce intracommunautaire pour les entreprises opérant dans la sous-région. « Certains l’ont décrit comme un changement de donne au niveau mondial. La ZLECAf est l’une des plus grandes zones internationales de libre-échange au monde, qui a commencé à opérer sous des régimes préférentiels. Avec la récession induite par la Covid-19 qui s’atténue au fur et à mesure que les taux de vaccination augmentent, il y a beaucoup d’espoir pour que la ZLECAf montre qu’elle peut être à la hauteur de ses espérances », a-t-il espéré.

Poursuivant son propos, le président de la commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), le Pr. Daniel Ona Ondo n’a pas manqué d’informer que depuis le 1er janvier 2021, certains échanges intra-africains ont eu lieu dans le cadre des accords de la ZLECAf. Il s’agit notamment des boissons alcoolisées et des produits cosmétiques. « Bien que le commerce agricole intra-africain reste inférieur à 20 %, contre plus de 60 % pour l’Europe et l’Asie, les échanges devraient augmenter une fois les négociations terminées et les barrières commerciales progressivement supprimées », a-t-il conclu.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page