Lors d’une conférence de presse tenue le 30 décembre 2016 dernier à la chambre de commerce de Libreville, les avocats du député démissionnaire de Minvoul, Bertrand Zibi Abeghe, ont fait un état des chefs d’accusation qui ont entraîné son incarcération et de sa demande de mise en la liberté provisoire.
Pris par les forces de l’ordre le 1er septembre 2016, soit quelques heures après l’assaut du QG de Jean Ping qui a causé la mort de nombreux compatriotes, Bertrand Zibi a été arrêté manu-militari puis transporté dans les geôles de la prison centrale de Libreville.
Concernant les chefs d’accusation, le conseil de Bertrand Zibi Abeghe constitué par de nombreux avocats inscrits au barreau du Gabon a tenu à préciser à l’assemblée et aux médias présents pour la circonstance les chefs d’accusation qui pèsent contre leur client. A cet effet, le député démissionnaire de Minvoul est poursuivi pour « incitation à la violence et voie de faits, troubles à l’ordre public, actes de défiance à l’autorité de l’Etat» a souligné Me Cédric Maguisset.
Dans la même lancée, Me Henri Moutendi Mayila est revenu sur la détention illégale d’arme à feu, il a affirmé, « une arme qui a été saisie par des éléments de la Direction générale des recherches dans son chantier de construction d’une maison au nord de Libreville.». Plus loin, l’avocat a ajouté que « la perquisition s’est faite non pas dans son domicile mais sur un chantier sur lequel, leur client n’avait mis les pieds depuis la tentative d’incendie de son domicile survenue quelques semaines avant son arrestation».
De plus, Me Jean Paul Methode Imbong Fadi a également précisé que leur client est aussi poursuivi pour non assistance à personne en danger. En expliquant que les accusations ont été formulées par un jeune qui a affirmé avoir été torturé dans le QG de Jean Ping en présence de Bertrand Zibi qui n’a rien fait pour lui venir en aide.
Des faits plutôt invraisemblables quand on imagine le nombre de gabonais et gabonaises présents dans ce lieu.
Ainsi, sachant que les prisonniers politiques ont tous été remis en liberté. Que fait donc Bertrand Zibi encore à la prison centrale de Libreville?
En réponse, les conseils de Bertrand ont estimé que leur client remplit les conditions requises pour bénéficier d’une liberté provisoire. De ce fait, « Nous sommes convaincus que Bertrand Zibi bénéficiera de sa liberté provisoire comme toutes les personnes qui ont été arrêtés dans les mêmes circonstances que lui » a affirmé Me Martial Dibangoyi Loundou.