Bac 2022: Faute de route, les candidats de Medouneu peinent à rallier Oyem
Encore contraints de rallier Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, les candidats au baccalauréat session juillet 2021 ont toutes les peines du monde pour s’y rendre. Le manque de transporteurs courageux et décidés à prendre des risques a comme résultat amène les élèves à embarquer dans des transports de fortune.
Comment se rendre à Oyem tôt pour mieux préparer le baccalauréat à venir ? C’est la sempiternelle question qui taraude les esprits des élèves en province de Medouneu. Et pour cause, la voie terrestre est un vaste champ de patate où circuler en voiture revêt un risque tout aussi s’aventurer dans un sable mouvant. Les images se passent de commentaire. En saison pluvieuse, c’est l’hécatombe avec des bourbiers énormes.
Face à l’attentisme et l’inconsidération des pouvoirs publics en tête desquels Léon Armel Bounda Balonzi, ministre des Travaux publics, les élèves de Medouneu sont condamnés à solliciter des embarcations de fortune tels des camions. Entassés telles des sardines, ces futurs étudiants risquent leur vie pour aller décrocher le précieux sésame qu’est le baccalauréat. Une situation qui attriste davantage les parents d’élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Les rares fils de la localité qui tentent de tendre la main aux futurs cadres, ont dû jeter l’éponge faute d’accompagnement de l’État. « J’en connais qui mettaient des bus à contribution. Mais en cas de panne, ils sont abandonnés à eux-mêmes », a souligné un ancien ce censeur au lycée public de Medouneu. D’ailleurs, ce dernier prône pour la sédentarisation des candidats. « Si on ne peut pas assurer un déplacement digne à nos candidats, qu’on les laisse ici et qu’on en fasse des centres d’examens », a-t-il conclu. Une suggestion qu’il conviendrait d’étudier avec minutie.
