Suite à l’appel à manifester lancé par Jean Ping lors de son discours à la Nation le 18 août dernier, des rassemblements étaient prévus devant les gouvernorats dans les 9 provinces du pays en vue d’attirer l’attention des premiers responsables de provinces au respect de la souveraineté du peuple qui a portée son choix sur Jean Ping.
Ainsi, après avoir appelé les populations à organiser des manifestations «civiques conformes aux droits à la libre expression, à la liberté de manifester, et aux droits fondamentaux prescrits par la Constitution», ceux ci ont entrepris tout d’abord de déposer des motions dans les différents commissariats du pays.
Ce mercredi 23 août, dans le même ordre d’idée, des rassemblements étaient prévus devant les gouvernorats du pays. Ces manifestations avaient pour but de rappeler aux premiers responsables des provinces le respect des principes Républicains qui veulent «qu’ils soient au service de la Nation gabonaise et non à celui d’un homme».
A Libreville, alors qu’ils étaient rassemblés aux alentours du gouvernorat dès 13 heures, les dizaines de personnes qui attendaient de se diriger vers les locaux de cette représentation ont soudainement été surpris de voir arriver des véhicules de police. Armé jusqu’au dents, les agents des forces de l’ordre ont violemment repoussé les populations qui étaient regroupées, proférant des menaces à leur endroit.
«Nous étions ici dans le cadre d’une action pacifique, nous voulons déposer une motion auprès du gouverneur, c’est ce qui a d’ailleurs été fait hier dans chaque commissariat de Libreville. Hier, on a été reçu nous n’avons cassés aucun véhicule, Nous voulions juste déposer la motion chez le gouverneur et rentrer chez nous. Mais le temps que nous étions en train de nous concerter entre nous, les policiers sont venu vers nous, nous pousser avec force, nous brutaliser, ils ont même arrêtés l’un des nôtres, bien heureusement quelques minutes après il a été relâché», nous a confié Victor Engone l’un des responsables de la manifestation.
Par ailleurs, selon les informations qui nous reviennent à Port-gentil et Oyem qui ont connus une forte mobilisation, les populations ont également été empêché de procéder au dépôt des motions auprès des gouverneurs. A Port-gentil, un membre de la «résistance» dans l’Ogooué-maritime, en l’occurrence Marie Lauraine aviriet, est détenu depuis lors, au commissariat de la capitale économique.