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Addiction aux drogues: une centaine de patients admis en désintoxication à la clinique Alia & Zéida

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La consommation de différents types de drogues est aujourd’hui un problème de santé publique au Gabon. À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues célébrée le samedi 26 juin dernier, le Dr. Alphonse Louma Eyougha, addictologue et président de l’ONG Agir pour le Gabon est revenu sur les moteurs, les facteurs de risque de consommation des stupéfiants ainsi que des solutions pour s’attaquer au traitement des individus sous la dépendance des drogues. Selon lui, l’absence de structures spécialisées dans le suivi et le traitement des toxicomanes rendra difficile la lutte contre la consommation des drogues au Gabon. 

Hier encore, les enfants grandissant dans la rue ou les milieux défavorisés étaient identifiés comme les principaux consommateurs de drogue. Aujourd’hui bon nombre de jeunes, y compris des élèves, étudiants et travailleurs évoluant dans différentes couches de la société sont concernés par la consommation abusive et addictive des stupéfiants malgré les sanctions prévues par la loi. Et pas que. Sur le volet santé, les consommateurs de drogues, y compris l’alcool et le tabac (des drogues dites licites), s’exposent à des risques accrus. Une consommation abusive peut modifier les fonctions physiques ou psychologiques des individus, modifier les comportements et entraîner des troubles de santé mentale par exemple. 

La Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues était notamment l’occasion de parler des faits des drogues et de proposer des solutions pour combattre la toxicomanie et permettre aux individus de retrouver la vie normale. À en croire le Dr. Alphonse Louma, à côté de la sensibilisation aux conséquences des drogues, les autorités sanitaires devraient s’attaquer à la prise en charge, au traitement et au suivi des toxicomanes. Une solution parmi tant d’autres qui devrait en outre pouvoir servir de piste pour comprendre les motivations et l’engouement des jeunes à la consommation abusive des drogues.


Souhaitant jouer sa partition dans ce  combat, le Dr. Alphonse Louma Eyougha, a créé le 1er juin 2020, la clinique Alia & Zéida Louma Eyougha (CAZE). Sise à Libreville au quartier Ozangué, celle-ci est spécialisée dans la prévention et le traitement des addictions en tous genres. Selon l’addictologue, plus d’un an après le lancement de ses activités, la clinique, la première du genre au Gabon, a déjà reçu une centaine de patients. « Cette clinique a déjà reçu plus de 100 malades et est composée des professionnels de la santé (…) Les ¾ sont ici pour la drogue. Cette drogue perturbe le bon fonctionnement de l’organisme », a-t-il indiqué.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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